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Sénégal: cinq candidats à la présidentielle, les deux principaux opposants écartés
Publié le lundi 14 janvier 2019  |  AFP
Présidentielle
© aDakar.com par SB
Présidentielle 2019 - Des membres de l`opposition assiègent le Conseil constitutionnel
Dakar, le 2 janvier 2019 - Des membres de l`opposition et des candidats déclarés à l`élection présidentielle 2019 ont assiégé le siège du Conseil constitutionnel pour les besoins des vérifications du parrainage.
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Dakar - Le Conseil constitutionnel sénégalais a publié lundi une liste de cinq candidats retenus pour l’élection présidentielle du 24
février, dont le chef de l’Etat sortant Macky Sall, mais écarté deux de ses
principaux opposants, l’ex-maire de Dakar Khalifa Sall et l’ancien ministre
Karim Wade.
Le Conseil a également validé les candidatures du député Ousmane Sonko,
figure montante de l’opposition, de l’ex-Premier ministre Idrissa Seck, d’un
proche de l’ex-président Abdoulaye Wade (2000-2012), Madické Niang, et du
candidat du Parti de l’Unité et du Rassemblement (PUR), El Hadji Sall.
Il devra encore statuer le 20 janvier sur les éventuelles réclamations des
candidats, avant de publier la liste définitive.
Les "sept sages" ont sans surprise écarté les candidatures du socialiste
dissident Khalifa Sall, et de l’ex-ministre et fils d’Abdoulaye Wade, Karim
Wade, qui avaient pourtant recueilli le nombre requis de parrainages, mais
frappés par des condamnations judiciaires.
Pour conclure au caractère "irrecevable" de la candidature de Karim Wade,
investi par le Parti démocratique sénégalais PDS (libéral), le Conseil a
relevé sa condamnation en 2015 à six années de prison pour "enrichissement
illicite" et la mention "personne non inscrite sur le fichier électoral" sur
la carte d’identité figurant dans son dossier.
Dans une lettre adressée le 11 janvier aux membres du Conseil, plusieurs
éminents juristes sénégalais et français, dont un ancien président de la Cour
européenne des droits de l’homme (CEDH), avaient pourtant estimé cette
candidature valide.
Ils faisaient valoir que le ministère de l’Intérieur n’avait pas le pouvoir
de radier le candidat du PDS des listes électorales, "la privation de vote ne
pouvant résulter que d’une décision expresse de justice".
Condamné quant à lui à cinq ans de prison pour "escroquerie portant sur les
deniers publics" et en détention depuis deux ans, l’ancien maire de Dakar,
dont le pourvoi en cassation a été rejeté le 3 janvier "ne peut plus se
prévaloir de sa qualité d’électeur", selon la décision de 21 pages affichée
lundi dans les locaux du Conseil constitutionnel.
Des milliers de partisans de Karim Wade et Khalifa Sall ont manifesté ces
derniers mois pour réclamer des élections "justes et transparente", accusant
de partialité le Conseil constitutionnel et le ministre de l’Intérieur, chargé
d’organiser le scrutin.
Investi candidat par une large coalition le 1er décembre, Macky Sall, élu
en 2012 contre Abdoulaye Wade, vise une réélection dès le premier tour, selon
ses proches.
Le chef de l’Etat multiplie les visites en province et les inaugurations.
Après celles d’un nouveau tronçon d’autoroute et du Musée des civilisations
noires, il devait inaugurer lundi après-midi la ligne de TER (train express
régional) reliant Dakar à la ville nouvelle de Diamnadio, dont l’exploitation
commerciale n’est toutefois pas attendue avant plusieurs mois.
siu/sst/jhd
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