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Méthodes abjectes de Macky Sall : les armes d’une élite corrompue
Publié le vendredi 11 janvier 2019  |  dakarmatin
Tenue
© aDakar.com par Edem GADEGBEKU & Jacques TCHAKOU
Tenue de la 20è Session Ordinaire de la Conférence des Chefs d`État et de Gouvernement de l’UEMOA à Lomé
Lomé, le 30 juillet 2018. Address Hôtel 02 Février. Tenue de la 20è Session Ordinaire de la Conférence des Chefs d`État et de Gouvernement de l’UEMOA, sous la présidence d`Alassane OUTTARA, Président en exercice de ladite conférence. Ces dirigeants ouest-africains ont fait le tour d`horizon des questions politiques régionales de l`heure. Ils ont aussi échangé autour de l`accélération du processus d`intégration régionale et le respect des critères de convergence économique. Photo: Le Président Macky Sall du Sénégal
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L’actualité de ces derniers jours s’est beaucoup cristallisée sur les méthodes non conventionnelles que Macky Sall et ses sbires sont en train de recourir pour détruire un adversaire politique (Ousmane Sonko), qui a fini d’asseoir sa crédibilité d’homme politique. Avant lui, d’autres hommes politiques ont goûté aux mêmes remèdes : Karim Meïssa Wade, Idrissa Seck, Abdoul Mbaye et Thierno Alassane Sall, etc. Jamais dans l’histoire politique du Sénégal on est arrivé à l’utilisation de méthodes aussi mackyavéliques, infamantes et immorales que celles empruntées par Macky Sall pour s’assurer un second mandat. Avant de revenir sur ces méthodes, il me paraît important d’apporter un éclairage sur le mode de pensée dominant (je dis bien dominant, mais non le seul) au sein de notre élite politique, administrative et judiciaire pour éclairer la lanterne de nos compatriotes. Cet éclairage, je le fais à la lumière de ma connaissance pratique (de l’intérieur) des institutions et des hommes et femmes chargés de les animer en ma qualité Haut fonctionnaire de l’Administration sénégalaise.

Une caste de corrompus …

Parmi les principales règles tacites (non écrites) qui gouvernent les rapports au sein de notre élite figurent, en bonne place, celle qui veut qu’on se serve des fonctions dont on est dépositaire pour s’enrichir personnellement et non servir le pays. Ceci en violation des serments et en contradiction des discours lénifiants et de bon aloi tenus en public. Cette règle découle d’un postulat (infondé) que tout membre de l’élite politique, administrative et judiciaire a déjà entendu : le Sénégal ne pourra jamais se développer, mais il existe des possibilités de développement individuel. C’est cela qui explique tous les choix de politiques, de programmes ou d’activités faits selon un seul critère (réel, mais soigneusement caché) : l’existence de possibilités d’enrichissement personnel que ces politiques, programmes ou activités peuvent offrir. Les critères officiels, soi-disant objectifs, sont uniquement destinés à la consommation de l’opinion publique et des bailleurs de fonds : efficacité technique, pertinence par rapport aux problèmes qu’on veut résoudre, compétitivité des prix, etc. Dans une telle situation, on essaie de faire croire à tout nouveau membre de l’élite politique, administrative et judiciaire que s’il n’acceptait pas de jouer à ce jeu (c-à-d d’être trempé dans les combines), il l’apprendrait à ses dépens (difficulté de joindre les 2 bouts, impossibilité d’accéder à la propriété foncière et immobilière, impossibilité de scolariser ses enfants dans des établissements dignes de son statut social, incertitudes après la retraite, etc.). Plus grave, on rassure tout nouveau membre de l’élite politique, administrative et judiciaire en lui faisant croire que tout le monde fait pareil en dépit des apparences d’intégrité et de désintéressement. Seules les apparences comptent ! Le milieu ambiant accrédite l’idée qu’il est tout à fait acceptable de saisir les opportunités d’enrichissement qu’offrent les positions, les stations et les responsabilités administratives, politiques ou judiciaires occupées. Cette idée générale que l’on essaie de faire passer comme une pensée unique, qui s’impose à tous les membres de l’élite politique administrative et judiciaire, n’est, heureusement, qu’une tendance dominante. En effet, il existe au sein de nos élites des femmes et des hommes qui rejettent cette pseudo pensée unique, voire ce fatalisme, et essaient, quotidiennement et avec beaucoup de difficultés et d’abnégation, de conformer leurs pratiques professionnelles à leur serment.
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