Ses derniers instants au fond de sa cellule de la Maison d’arrêt et de correction de Rebeuss pourraient être intitulés “48 heures Chrono” pour l’ex-ministre d’Etat sous le défunt régime de son père, Abdoulaye Wade. En effet, Karim Wade sera édifié sur le sort qui lui sera fixé par la Commission d’instruction de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (crei). C’est du moins ce qu’a fait comprendre le ministre de la Justice.
Sort réservé à Karim Wade par la Crei : Me Sidiki Kaba esquisse une décision à triple détente
D’après Me Sidiki Kaba qui s’est prononcé sur le cas Karim lors de la plénière sur le projet de loi portant fixation du capital minimum de la Société à responsabilité limitée, “les Sénégalais seront informés sur l’affaire Karim Wade. Nous tous, nous serons informés, parce que nous arrivons à la limite du deuxième mandat qui a été délivré à Karim Wade’’, a-t-il dit.
Interpellé par la députée du Parti démocratique sénégalais, Woré Sarr, le ministre a rétorqué : ‘’la Commission d’instruction va prendre une décision à triple détente”. Au motif que, dit le garde des Sceaux, “elle peut prendre une décision de non lieu en estimant qu’avec les éléments dont on suppose, il n’est pas possible de renvoyer Karim Wade devant la Crei”.
La deuxième position, estime Me Sidiki Kaba, “est de dire que les faits, qui sont là, sont suffisants pour le traduire en justice”. Et la dernière hypothèse c’est qu’il est possible qu’elle “estime que le travail n’est pas terminé et qu’elle aura besoin d’un autre mandat pour terminer le travail’’, a-t-il dit.
Quand Me Doudou Ndoye enterre la Crei, le ministre préfère passer la main
Dans tous les cas, le ministre promet que, d’ici à demain, l’opinion sera édifiée. Car la décision sera rendue publique”. La justice, renchérit-il, est rendue au nom du peuple sénégalais, et le peuple doit être au courant de ce qui se passe’’, selon M.Kaba.
Quid de la sortie de Maître Doudou Ndoye affirmant que e la Crei ‘’n’existe pas’’ parce qu’elle ”a été supprimée”, le ministre préfère passer la main, dans ce débat. Préférant dire que le peuple sera édifié sur cette question le jour où la cour sera saisie et où les avocats répondrons à la requête qui a été posée.