Dakar – La paix sociale au Sénégal reste tributaire du respect de la Constitution et de la Loi par les pouvoirs publics, a déclaré, lundi, à Dakar, le leader de l’Alliance pour la citoyenneté et le travail (ACT), Abdoul Mbaye, dont les parrainages pour la présidentielle du 24 février prochain ont été rejetés par le Conseil constitutionnel.
"Au moment où les appels à la paix se multiplient, nous nous faisons dépendre cette paix du respect par le régime en place de la Constitution et de la Loi", a-t-il notamment indiqué lors d’un point de presse.
L’ancien Premier ministre a assuré que l’opposition a déjà sensibilisé les chefs religieux à ce sujet.
Le candidat déclaré à la présidentielle du 24 février prochain a signalé avoir a introduit, vendredi dernier auprès du Conseil constitutionnel, un recours pour contester le procès-verbal portant notification de ses parrainages.
"Notre exigence n’est pas excessive. Nous ne demandons pas autre chose du président du Conseil constitutionnel si ce n’est d’être un fonctionnaire respectueux de la Constitution, de la Loi et des droits de ceux qui parmi ses concitoyens décident de se présenter aux élections présidentielles", a-t-il expliqué.
Le Conseil constitutionnel a validé à ce jour les parrainages présentés par 5 candidats déclarés, dont le président sortant Macky Sall, ainsi que 4 de ses challengers, à savoir Ousmane Sonko, Khalifa Sall, Karim Wade et Issa Sall, d’autres candidats (Idrissa Seck, Madické Niang et Malick Gackou) ont vu les leurs rejetés, mais ont la possibilité de régulariser leurs dossiers, rapportent les médias sénégalais.
La juridiction constitutionnelle a dit avoir reçu 27 listes de parrainage dont 23 "ont été intégralement vérifiées sans contestation", les questions posées par les candidats ou représentants de candidats ayant "porté sur les significations de la rubrique +rejets pour autres motifs+", point sur lequel des explications leur ont été données par le président du Conseil constitutionnel, selon le communiqué.
Quatre des listes de parrainage présentées "n’ont pu être traitées" pour diverses raisons, dont non présentation du fichier électoral devant faire l’objet de contrôle, fichier "présentant des anomalies rendant son exploitation impossible, présentation de plusieurs fichiers par lieu de collecte sans regroupement par région ou par représentation diplomatique".