La création d’une Plateforme des acteurs de la société civile pour l’indépendance de la justice (PASCIJ) est largement commentée par les journaux parvenus lundi à l’Agence de presse sénégalaise (APS) à côté d’autres sujets à caractère économique.
’’La Société civile monte au front’’, souligne ainsi Sud Quotidien à sa Une pour rendre compte de la mise en place samedi à Dakar de ladite structure par La Ligue sénégalaise des droits humains (LSDH), la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme (RADDHO), le Forum du justiciable (FJ), Amnesty International Sénégal et l’Association des chroniqueurs judicaires.
’’Il s’agit d’une trouvaille des organisations de la Société civile pour accélérer l’effectivité des réformes proposées par l’Union des magistrats du Sénégal (UMS) et la commission mise en place par l’Etat pour l’indépendance de la justice qui traverse une situation de crise’’, fait savoir la publication dans ses colonnes.
Selon le journal, les initiateurs de cette plateforme veulent également ’’inverser la perception et le manque de confiance du justiciable envers la justice sénégalaise’’.
Se faisant l’écho de cette trouvaille des acteurs de la société civile, La Tribune a préféré rapporter des propos prêtés au président de l’Union des magistrats du Sénégal (UMS), Souleymane Teliko, lequel semble apporter de l’eau au moulin des tenants de l’idée ’’d’inféodation’’ de la justice au pouvoir exécutif.
Alors que le chef de l’Etat soutenait lors de son face-à-face avec des journalistes le 31 décembre dernier, que sa présence au Conseil supérieur de la magistrature (structure en charge de la gestion de la carrière des magistrats) est à titre honorifique, le patron de l’UMS a pris son contre-pied samedi en estimant que ’’la présence du président de la République symbolisait l’assujettissement du pouvoir judiciaire au pouvoir exécutif’’, souligne le journal.
’’La présence du chef de l’Etat est l’un des éléments qui confortent la mainmise de l’exécutif sur la carrière des magistrats. Les autres éléments ont trait au fonctionnement et aux attributions’’, insiste le magistrat dans des propos rapportés par la publication.
Davantage catégorique au sujet du fonctionnement de la justice, Walf Quotidien affiche à sa Une : ‘’Les magistrats accusent’’. Dans ses colonnes, le journal du Groupe Walfadrjri met en exergue des déclarations du juge Souleympae Téliko, lors du lancement de la PASCIJ.
’’Il n’y a pas de transparence, pas d’appel à candidature dans la promotion des magistrats. Le ministre de la justice choisit les nominations de manière dysfonctionnelle’’, déplore ainsi le président de l’UMS dans le journal.
Le quotidien Le Soleil a illustré sa Une d’une photo du président Macky Sall serrant la main du ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, pour sans doute rendre compte ses lecteurs des retombées de la visite du chef de la diplomatie chinoise dans la capitale sénégalaise.
Ainsi, le journal fait savoir que Pékin va financer la construction de l’autoroute devant relier la ville de Mbour, dans la région de Thiès, à Kaolack, au centre du pays.
Il s’agit d’un projet dont la mise en œuvre permettra de renforcer la connectivité du pays, souligne le journal qui informe dans le même temps de l’engagement de Pékin à construire un nouveau bâtiment devant abriter le ministère sénégalais des Affaires étrangères.
Le quotidien Enquête a également accordé la priorité à l’économie en mettant le focus sur le commerce électronique, présenté comme un ‘’business à suspicions’’.
’’Aujourd’hui, plus de 60 sites Internet proposent des services de vente en ligne dans presque tous les domaines d’activités de la vie au Sénégal’’, informe le journal.
Sous l’éclairage d’Ibou Ndiaye, un des acteurs de ce commerce, le quotidien souligne notamment la nécessité et l’urgence d’organiser ce système et d’accompagner ses tenants pour afin que leurs plateformes soient aux normes, de façon à rendre le business plus lucratif.