Apologie du terrorisme: Ousseynou Diop jugé le 8 janvier 2019

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Publié le vendredi 4 janvier 2019 | Enquête Plus

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L’étudiant en physique et informatique, Ousseynou Diop, espérait la liberté, même provisoire. Il devra encore patienter en prison, puisque la demande introduite par ses avocats dans ce sens a été rejetée par le tribunal correctionnel, hier. L’étudiant, en détention préventive depuis 2015, n’aura cependant plus à attendre trop longtemps. Son procès pour apologie du terrorisme a été renvoyé au 8 janvier prochain. Après plus de 3 ans de détention préventive, il peut espérer recouvrer bientôt la liberté. Lui qui a échappé à la chambre criminelle il n’y a pas longtemps, lorsque le Doyen des juges l’a renvoyé en jugement devant le tribunal correctionnel, après avoir écarté tous les faits liés au terrorisme.

Le jeune Thiessois de 24 ans se morfond en prison à cause d’un commentaire sur l’attaque au Bataclan. Au lendemain de cet attentat survenu à Paris, l’inculpé, sous le pseudo de ‘’Hussein Weuz’’, avait publié ce message : ‘’Je suis content de ces attentats, parce que vous ne devrez pas oublier ce que vous avez fait avec l’œuvre de ‘Charlie Hebdo’ en caricaturant le visage de notre cher Prophète Mohamed (Psl) et vous êtes en train de payer la fortune de notre cher confrère musulman Coulibaly (Ndlr : jihadiste qui avait été tué dans l’assaut à l’Hyper Cacher). Et je vous dis et je vous préviens que l’autre attentat sera lors du match Nice-Lyon.’’

Ce message avait été pris très au sérieux par les autorités françaises. De ce fait, la machine judiciaire n’a fait qu’une bouchée du jeune étudiant. ‘’Hussein Weuz’’ devenu ‘’Hussein al Tijani’’ a été arrêté par la Division des investigations criminelles (Dic). Depuis son incarcération, ses avocats et proches n’ont cessé de faire des appels du pied en vue de sa libération. Mais le parquet s’est montré sourd à cette requête. De ce fait, le jeune Ousseynou a fini par se rebeller de cette détention qui n’en finissait pas sans qu’il soit édifié, en entamant une grève de la faim. D’autant que son message rendu public à la veille de la dernière fête de Tabaski avait été accueilli dans l’indifférence.

Il exprimait ses regrets en ces termes : ‘’J’étais étudiant en 2015, lorsque je faisais ce commentaire sur Facebook. Je venais juste d’avoir mon Bac. Je ne comprenais rien de profond des réseaux sociaux. Mais en tant que jeune, cet événement m’avait inspiré des réactions répulsives vis-à-vis de ces journalistes du quotidien français #Charlie #Hebdo’’, écrivait-il. Et de poursuivre : ‘’Si Macky Sall n’avait pas ordonné mon arrestation, je serais peut-être en train de faire ma 3e année de Licence, mais surtout de passer la fête de Tabaski avec mes parents, au lieu d’être séquestré ici à Rebeuss. Ça fait 3 ans que cela dure, pour avoir juste dit mon avis comme des millions de jeunes et adultes Sénégalais sur Facebook, comme dans les radios et télés à propos de cette affaire…’’

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