Amour et sexualité : avoir 20 ans en Afrique de l’Ouest (11). Les huit jeunes réunis par le « Monde Afrique » ont été formés aux bases du journalisme. Une aventure qui leur a permis de partager la diversité de leurs expériences.
l fallait tout se dire, sans tabou. Mais comme souvent lors d’une première rencontre, la timidité était de mise. Les blogueurs sont arrivés à l’hôtel, un à un, à pas feutrés, dans un silence de fin d’après-midi face à la mer houleuse de Dakar. Huit jeunes Africains aux profils variés : étudiant, militant, architecte, acteur, informaticien, entrepreneur, journaliste… Nous les avons recrutés dans huit pays d’Afrique de l’Ouest et centrale avec pour seuls critères l’atypisme d’un parcours, la force d’un engagement ou l’originalité de leur travail. Nous avons d’abord voulu qu’ils partagent un regard. Le leur, mais aussi celui de la jeunesse de leur pays. Qu’ils le confrontent à celui de leurs voisins avec une question à l’esprit : vit-on l’amour de la même façon au Niger et en Côte d’Ivoire ? Au Bénin et au Mali ? Au Togo et au Tchad ? Au Sénégal et en Guinée ?
Présentation de notre série Amour et sexualité : avoir 20 ans en Afrique de l’Ouest
Leur séjour dans la capitale sénégalaise s’est structuré autour d’ateliers servant à leur donner les bases du métier de journaliste. L’embarras du début a volé en éclats dès le premier atelier d’écriture. Aminata, poétesse malienne de 19 ans, a raconté comment ses amies de Bamako vivent d’impossibles amours à cause de leur caste. Le Nigérien Issaka s’exclame : « Un de mes amis est confronté au même problème à Niamey. La fille est de sang royal. Les parents ne veulent pas qu’il l’épouse ! »... suite de l'article sur LeMonde.fr