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Parrainages : 25 candidats de l’opposition déchirent les Pv du Conseil constitutionnel et menacent
Publié le jeudi 3 janvier 2019  |  Leral.net
Présidentielle
© aDakar.com par SB
Présidentielle 2019 - Des membres de l`opposition assiègent le Conseil constitutionnel
Dakar, le 2 janvier 2019 - Des membres de l`opposition et des candidats déclarés à l`élection présidentielle 2019 ont assiégé le siège du Conseil constitutionnel pour les besoins des vérifications du parrainage.
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Aussitôt après avoir reçu les notifications du Conseil constitutionnel, 25 des 28 candidats ont tenu une conférence de presse au cours de laquelle ils ont fustigé la dernière énergie le processus de validation des parrainages. Idrissa Seck , Pape Diop, Malick Gakou, Madické Niang et autres promettent des actions dès ce jeudi contre le régime de Macky Sall qu’ils accusent d’être derrière la décision des 7 sages.




Le collectif des 25 candidats de l’opposition C25 saisit l’opportunité de cette rencontre pour souhaiter à la Presse sénégalaise ses voeux à l’occasion de ce nouvel an 2019. Ces voeux sont d’autant plus ardents qu’en ces heures cruciales que traverse notre Pays, le Sénégal, la Presse demeure un acteur essentiel, l’un des rares à encore rester debout face à l’effondrement généralisé de tous les Pouvoirs et à leur soumission aux projets du Président de la République.

Depuis quelques années se dévoilent sous nos yeux les différentes séquences d’un plan « Mackyavélique » conçu aux seules fins de donner à Macky Sall un improbable second mandat.

La mise à l’écart programmée de challengers sérieux à la Présidentielle de 2019 fut un des premiers jalons de cette aventure dangereuse.

Le Procès de Khalifa Sall apparaît, aux yeux de tous les Sénégalais comme une tentative de mise à mort politique d’un adversaire craint et redouté. De même, aucun compatriote ni même observateur étranger ne doute que la modification de certaines dispositions du Code électoral vise rien moins qu’à écarter Karim Meïssa Wade.

Le prétexte fallacieux de l’application des dispositions de la CEDEAO relatives à la carte d’identité biométrique a permis à Makcy Sall, avec la complicité de ses ministres de l’intérieur, d’organiser une anarchie totale tant dans la confection que la distribution des cartes d’électeurs. La liste est inépuisable des manquements graves délibérément organisés pour permettre au Pouvoir de passer à une autre séquence fatidique à la Démocratie sénégalaise.
Au passage, on relèvera le rôle peu glorieux joué par le Conseil Constitutionnel à l’occasion des élections législatives, en accédant aux différentes requêtes du gouvernement, ce qui lui facilitera la réalisation de son Plan consistant à opérer à un hold-up sur lesdites élections.
On se souviendra en effet, que sans enquête préalable visant à situer les responsabilités quant aux retards relevés dans la livraison des cartes d’identité CEDEAO, le Conseil constitutionnel a validé :

? Le vote avec les anciennes cartes tout comme les cartes CEDEAO,
? La modification des dispositions du code électoral par voie de décret pour permettre à un électeur de choisir cinq bulletins aux moins sur l’ensemble des listes en compétition. Tiens, tiens vous avez dit cinq ?

La loi sur le parrainage, en dépit de toutes arguties aux apparences savantes qui en ont servi de motifs fallacieux, n’étaient qu’une séquence de plus vers des élections sous contrôle de Macky Sall. Cette Loi, que l’Opposition a combattu de toutes ses forces, est restée délibérément vague sur bien des points, confiant au Conseil Constitutionnel la mise en oeuvre du contrôle des listes de parrainage collectées par les candidats, écartant au passage la Commission Electorale Nationale Autonome, devenue fantôme.

Le Conseil Constitutionnel, en ces circonstances, a foulé aux pieds les principes universels qui fondent toute Justice respectable ; en effet :
? Un expert informaticien ainsi qu’un logiciel ont été retenus pour traiter des fichiers électroniques remis par les candidats sans aucune certification indépendante par un organisme dûment habilité pour en garantir l’objectivité, la neutralité et l’efficacité ;
? Le fichier de référence servant à invalider les parrainages est inconnu des candidats et de leurs représentants ;
? Les représentants des candidats n’ont jamais été mis en situation de pouvoir vérifier le bien-fondé des non conformités qui leur ont été opposées, par exemple en disposant d’un terminal approprié qui leur permettrait de suivre le traitement opéré;

? Ce ne sont pas les juges, qui ne disposent d’aucune expertise en informatique, qui apprécient mais un expert soutenu par les techniciens de l’ADIE et de la DAF ;

? Ces experts, en dépit de la mise en scène que constitue la mise sous plis fermés des clés renfermant les fichiers, ont pu dès le moment du dépôt des dossiers, copier l’ensemble des données y enregistrées puisque lesdites clés ont été en ces circonstances connectées à leurs ordinateurs ;

La liste longue des manquements graves qui remettent en cause la Démocratie et les fondements d’une bonne Justice au Sénégal.

Le C23 a commis des avocats pour engager l’ensemble des actions appropriées, au premier cher une saisine de la Chambre administrative de la Cour Suprême.

Mais cette lutte ne saurait se limiter que sur le seul terrain judiciaire. Car c’est d’une noire et opaque de dictature que Macky Sall veut couvrir sur le Sénégal, embastillant ou exilant qui lui déplaît, modifiant des dispositions substantielles du code pour rompre l’équilibre des candidats. En effet, des ressources considérables de l’Etat ont été mobilisées (DER, bourses de sécurité familiale, etc.) pour siphonner le maximum de parrainage au profit du candidat sortant.

En dépit de tout, et parce qu’il est largement décrié dans le Pays, les candidats de l’opposition ont pu, en grand nombre, mobilisé le nombre de parrainage requis sur la base de cartes d’identité valides. Alors intervient cette machination en cours pour en écarter le plus grand nombre.

Le C23, constatant comme le Peuple souverain que les acquis démocratiques sont en train d’être dévoyés pour préparer un coup de force électoral, en appelle à la mobilisation t à la résistance du Peuple.

Cette mobilisation doit s’intensifier dès demain, 3 janvier, à l’occasion de l’audience à la cour Suprême, consacrée au Procès de Khalifa Sall
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