Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article
Société

2018 - Sénégal : Une année socialement macabre!
Publié le vendredi 28 decembre 2018  |  Dakaractu
Affluence
© aDakar.com par DG
Affluence de commerçants au Gamou célébré à Ndiassane
Ndiassane, le 27 novembre 2018 - Des centaines de commerçants se sont donné rendez-vous à Ndiassane pour la célébration du Gamou dans la ville sainte des Khadres.
Comment


De regrettables évènements se sont produits au Sénégal, avec une répétition qui a, parfois, dépassé l’entendement des Sénégalais. De l’enlèvement d’enfants à des meurtres, en passant par des violences conjugales, des crashes aériens, des braquages et des suicides, tour d’horizon d’une année horrible au pays de la Téranga...
Enlèvement d’enfants

Le rapt suivi de l’assassinat de F.B., 7 ans, dans un quartier de Touba, a posé avec acuité la question de la situation d’insécurité dans laquelle se trouvent les enfants. Ce jeune enfant avait été retrouvé égorgé aux alentours du quartier Gouy Mouride, et quelques jours plus tard, le 19 mars 2018, ce fut au tour des habitants du quartier Lendeng du département de Rufisque, de la région de Dakar, d’être stupéfaits par cette information macabre : le corps sans vie de F. D., deux ans et six mois, a été retrouvé enveloppé dans un sac et jeté aux alentours d’un périmètre maraîcher.
Comme si cela ne suffisait pas, deux autres enfants ont été retrouvés mutilés, jeudi 19 avril 2018. Cet acte a été imputé à des personnes dont on ignore, aujourd’hui encore, les vraies motivations. Le premier, K. C., 3 ans, s’était vu le prépuce coupé, et le deuxième, A. S., 4 ans, a été entièrement émasculé.
Ces gestes d’une rare cruauté se sont produits dans le quartier Afia Bolé Mbaye de Yeumbeul, dans la banlieue de Dakar.

Assassinats à la chaîne

Un bilan macabre sans précédent à Dakar, la capitale, et dans certaines grandes villes sénégalaises, s’est étendu à l’intérieur du pays.
À cause d’une banale histoire de vente de citrons dans un verger, une commerçante, A.C. B., a été assassinée, puis enterrée en juillet 2018, par le gardien de ce verger. Appréhendé par la gendarmerie au mois de septembre dernier, le jeune G. S. est aujourd’hui également présumé coupable du meurtre de son propre père, A.S., 71 ans, qu’il a d’abord décapité, avant de jeter sa tête dans un puits.
Mariama Sagna, militante du parti Pastef d’Ousmane Sonko, a été la victime de la folie meurtrière de deux charretiers qui ont tenté de la violer, à son retour d’un meeting dans le quartier Keur Massar de Dakar. Face à la résistance opposée par cette dame, qui a reconnu ses assaillants, les deux agresseurs, entre-temps arrêtés et en passe d’être jugés, Saliou B. et Khadim D. l’ont étranglée.
Les deux hommes ont été arrêtés quelques jours après cet assassinat, au terme d’une cavale qui a tourné court.
Dans ce même quartier de Keur Massar, le chef de la douane de l’aéroport international Blaise Diagne a été retrouvé mort dans sa voiture. La famille de cet officier des douanes sénégalaises a prétendu que c’était sa première femme avec qui il avait fini de divorcer qui était l’auteure de ce crime. Mais l’autopsie, réalisée à Dakar, a finalement conclu qu’il s’était suicidé.

La barbarie dans les foyers

La barbarie est également entrée dans les paisibles foyers sénégalais. Pour une histoire de jalousie, Aida M. n’a pas hésité à asperger d’un liquide inflammable, puis brûler vif son mari, Khadim N. Admis en urgence à l’hôpital, l’homme a succombé à ses brûlures quelques jours plus tard.
Un autre crime passionnel a défrayé la chronique, la même semaine, mais à Bambey, cette fois-ci, dans la région de Diourbel. Saliou C., un professeur de Sciences de la vie et de la terre, a poignardé à plusieurs reprises sa femme, qui a ensuite succombé à ses blessures. La semaine suivante, un conducteur de mototaxi, J. a poignardé son épouse. Et une femme, S. D. a roué de coups de machette sa co-épouse, O.D. qu’elle avait accusé de voler leur mari.


La diaspora sénégalaise non épargnée des scènes de violence

Les ressortissants sénégalais dans des pays d’Europe et d’Amérique ne sont pas en reste. Le 5 mars 2018, I.D. ressortissant sénégalais installé en Italie, âgé de 54 ans, a été abattu par balles par un Italien âgé de 65 ans. Les communauté sénégalaise immigrée dans ce pays a tenu, au cours de plusieurs manifestations, à dénoncer cet acte.

En Espagne, M.M. N.et O. M., deux ressortissants sénégalais installés à Madrid, ont été tués lors d’une course poursuite avec la Guardia Civil, la police espagnole. Le Sénégal, par la voix de son ambassadeur, ayant fermement demandé des explications, pour calmer des esprits, la mairie de Madrid a lancé quelques temps plus tard, une procédure de régularisation des ressortissants sénégalais résidant dans la capitale espagnole…
Ce crime passionnel à New York a également défrayé la chronique: une jeune infirmière sénégalaise âgée de 35 ans, M.F., a été assassinée par son époux, A. S.
Le 18 avril dernier, M.N. 27 ans, ressortissant sénégalais, a été tué à Rimidi en Italie. Quatre autres Sénégalais ont également été tués au Brésil, au Canada, en France et en Espagne. Le crime, passionnel, commis en Espagne a particulièrement marqué les esprits: D.D. a été sauvagement assassinée par son mari devant ses enfants, âgés de 4 et 8 ans.

Le crash d’hélicoptère de l’armée et la mort de 8 personnes!

Au départ de Ziguinchor, l’appareil, un MI-17 de l’armée de l’air sénégalaise, s’est crashé dans la mangrove de Missirah, à Kaolack. À bord de cet hélicoptère, une vingtaine de passagers, dont huit ont perdu la vie. Les 12 autres personnes à bord ont été blessées.
Dans cette même région de Zinguinchor, des citoyens ont été victimes de braquages. Il faut dire que les braquages et les vols à main armée se sont multipliés dans la région durant cette année 2018. Une bande malfaiteurs y a ainsi enlevé et dépouillé de tous leurs biens, 6 personnes au mois de novembre. Des malfrats étaient connus pour opérer habituellement dans le département de Bignona.

Immolation devant la présidence

Cheikh Diop, un ex-détenu qui avait fait de la prison pour une affaire de trafic de faux document de voyage, s’est immolé par le feu devant les grilles du palais de la République. Il dénonçait inlassablement depuis plusieurs mois le fait d’avoir été négligé par les autorités sénégalaises qui devaient le dédommager suite à une erreur médicale dont il avait été victime, et qui lui a valu d’être amputé du bras droit.

Cheikh Diop est mort quelques jours après son geste désespéré, qui avait grandement ému l’opinion publique. Sa famille demande toujours des sanctions contre l’infirmier responsable de cette erreur médicale, dont a été victime ce Sénégalais qui vivait en Europe, et qui se trouvait alors en vacances dans son pays natal.

La furie de la mer et ses victimes

Le naufrage de deux pirogues, dans la brèche creusée à Saint-Louis a fait trois morts le 29 novembre 2018. Les opérations de recherches ont permis de retrouver les corps sans vie des pêcheurs, au bout de 72 heures.
Quelque mois plus tôt, dans l’embouchure du fleuve Gambie, une pirogue qui venait d’Elinkine, dans la région de Ziguinchor, a chaviré. Le bilan a fait état de 3 disparus et de 19 rescapés. Après plusieurs jours de recherches, les sauveteurs ont fini par abandonner cette tentative d’opération de sauvetage en mer.
40 cas de noyades, pour l’été 2018.
En 2 mois seulement, 40 personnes ont perdu la vie au cours de l’été 2018, dont 16 personnes qui se sont noyées dans la plage dite «de Malibu». Il faut toutefois noter que la baignade est interdite dans cette zone qui fait malgré tout, chaque année, de nombreuses victimes. Mais les baigneurs s’entêtent à y organiser des pique-niques et à aller se baigner, malgré sa dangerosité.
Tout pour dire que l'année 2018 a été secoué d'évènements macabres. Prions que 2019 soit une année calme et socialement stable.
Commentaires