Dans le souci de satisfaire une clientèle africaine à 55 %, le Lamantin a investi 1,5 milliards de franc CFA pour la réalisation d'un nouvel établissement ‘’Le Blue Bay’’ dont l’inauguration a eu lieu dimanche dernier en présence du secrétaire général du ministère du tourisme.
Le Sénégal a mis en place toutes les conditions nécessaires pour la promotion et le développement du secteur touristique. Depuis un bon moment, le tourisme semble reprendre des forces, boosté par une demande de plus en plus locale. Le complexe Lamantin Beach par exemple réalise 55 % de chiffre d’affaires grâce à la clientèle africaine. Son directeur général, Eric Philibert, soutient que la demande n’est plus la même que celle qu’il y avait, il y a 15 ans au Sénégal.
‘’ Là on est devant une demande locale, qui exprimait le besoin d’avoir un hôtel plus confortable, encore plus luxueux, avec de la technologie protecteur de l’environnement et en bordure de mer’’, explique-t-il. Ainsi, pour satisfaire cette nouvelle clientèle, le Lamantin a mis les petits plats dans les grands, en injectant 1,5 milliards franc CFA, dans la conception d’une nouvelle ligne de chambres : ‘’ Le Blue Bay ’’ ou Baie Bleu. A en croire M. Philibert, le but ‘’est de donner du luxe, du confort en bord de mer, en préservant l’environnement’’.
En effet, faisant face à la mer, les chambres du ‘’Blue Bay ’’ sont entièrement conçues en bois compressé et autonomes en énergie solaire. Eric Philibert estime que cet investissement consacre la relance du tourisme sénégalais qui, de par ce genre d’initiatives, est en train de reprendre sa place de deuxième pourvoyeur de devises derrière le secteur de la pêche. Mais, avec le phénomène de l’érosion côtière et les constructions en bord de mer, n’est-il pas audacieux de construire ‘’Le Blue Bay ‘’, en face de la mer ? Eric Philibert rassure qu’il ‘’est posé sur des micros tubes et il n’a aucune construction en béton. Il est 100% en bois.’’
Premièrement, il explique que ‘’ le bois permet une préservation de l’environnement de par le fait qu’il épouse bien la nature et qu’il ne dégrade pas l’environnement maritime’’. Deuxièmement, ‘’ le bois permet aussi en termes de production environnement une isolation en temps de chaleur ou de froid. On utilise moins d’énergie à rafraichir la chambre que si on avait une chambre en bêton’’. Et le troisième point qui semble essentiel aux yeux de M. Philibert, c’est que le l’alimentation en énergie du bâtiment pour la préservation de l’environnement, est un système solaire. ‘’ Depuis la terrasse on voit le toit, tout est solaire. Il n’y a que des panneaux solaires avec des chauffe-eau solaires’’, a-t-il expliqué.