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« Pourquoi l’assainissement reste problématique au Sénégal»
Publié le lundi 24 decembre 2018  |  Rewmi
Lansana
© aDakar.com par DF
Lansana Gagny Sakho, le directeur général de l`Office des forages ruraux (OFOR)
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Directeur de l’office national de l’assainissement du Sénégal (Onas), Lansana Gagny Sakho a été, ce samedi, l’invité du Grand Oral. Sur les ondes de la 97.5 Rewmi FM, il est revenu sur l’argent collecté par le Sénégal lors du groupe consultatif de Paris. Mais aussi, le problème d’assainissement. Morceaux choisis.

Groupe consultatif de Paris

En tant que sénégalais je suis fier. Une fierté qui découle de la crédibilité de l’Etat du Sénégal, qui découle de la crédibilité de son excellence, le Président Macky Sall qui, à travers le Plan Sénégal Emergent (Pse) a posé notre pays sur une rampe de lancement qui devrait permettre d’améliorer significativement les conditions de vie des populations. Ce que nous avons eu à Paris confirme que nous avons un pays stable, que nous avons un pays dont les indicateurs macroéconomiques sont rassurants, confirme également des lendemains meilleurs pour le Sénégal. Le Pse marche très fort. Vous avez la couverture maladie universelle dans les quartiers qui permet aux couches vulnérables d’avoir accès à des soins médicaux sur une année. C’est des choses palpables qu’on peut vérifier. Vous avez les bourses de sécurité familiale qu’on sent tous les jours. Vous avez, entre autres, tous les emplois qui sont créés dans ce pays. Tout ne se crée pas en une journée dans la vie. Mais, je pense que les progrès qui ont été établis sur les 7 ans, si dans les 30 ou 40 dernières années chaque régime avait fait le 1/5 de ce qui a été fait par le Président Sall, je pense qu’on aurait été beaucoup plus loin que ça. L’énergie c’est également l’émergence. On ne connait plus de coupures d’électricité. On le vit et on le sent tous les jours. Certes tout n’a pas été fait mais il y’a eu des avancées significatifs qui sont palpables.

Implication du secteur privé national dans le Pse

Qui est-ce qu’un secteur privé national ? Il faut qu’on soit positif. Secteur privé national ou international ça n’existe pas. Au moins une entreprise comme Auchan c’est un secteur privé national parce qu’il crée des emplois, il paye des taxes. On dit qu’Orange est une société privée française c’est archi faux. C’est le secteur privé national. Le secteur privé est une organisation, qu’il ait de capitaux étrangers ou pas, qui crée de la valeur ajoutée dans le pays où il est, qui permet de créer des emplois, qui permet de payer des impôts, qui permet d’atteindre les indicateurs de développement. Pour moi, il n’y a pas de secteur privé national ou international. Nous sommes dans une approche de la mondialisation, dans une approche de la globalisation, nous devons nous intégrer dans l’économie internationale. Le Sénégal est dans l’espace Uemoa. S’il y’a une entreprise ivoirienne qui vient s’installer au Sénégal on parlerait d’entreprise étrangère. Ça n’a pas de sens parce que nous avons un espace commun, communautaire. C’est à l’échelle mondiale que nous avons ça. Nous avons tout intérêt à attirer le secteur privé international mais on ne doit plus parler de secteur privé étranger. Aujourd’hui nous n’arrivons pas forcément à capter les grosses opportunités qu’offrent la mondialisation parce que nous avons tous dit que nous allons nous enfermer sur nous-même. On doit arrêter de se faire peur. On doit arrêter de penser que c’est à cause de l’étranger que ça ne fonctionne pas. Etranger, c’est une richesse, c’est une diversité qui permet ensemble de faire avancer le pays.

Comment se porte l’assainissement au Sénégal ?

L’assainissement reste problématique pour le Sénégal parce que les gros problèmes c’est des problèmes de comportement. Le Sénégal est leader dans le domaine de l’assainissement en Afrique au sud du Sahara. Le Sénégal compte 300 milliards d’assainissement. Sur les 12 dernières années, le régime précédent en était peut-être à 80 milliards. Aujourd’hui, je suis en train d’exécuter 300 milliards d’assainissement. C’est pour cela lorsque vous me dites est-ce les sénégalais sentent l’émergence ? Moi j’aime bien qu’on me parle d’éléments factuels. Une partie du Pse a amélioré les conditions de vie des sénégalais. Vous prenez les villes comme Touba, Tivaoune, Matam, Tambacounda, Sédhiou, Ziguinchor, Cambérène et Médina Baye ça fait 8 villes. C’est la première fois depuis l’indépendance que ces villes vont avoir un système d’assainissement. Cela veut dire que depuis que ces villes ont été créées, les populations qui vivent dans ces zones vont avoir une amélioration de leur cadre de vie. Tout ceci entre dans le cadre du Pse. Quand l’Etat fait tous ces investissements et qu’il y’a un problème d’investissement, on vandalise les ouvrages d’assainissement forcément on retourne à la case de départ. Ça, c’est le plus gros problème de l’assainissement. Mais l’Etat du Sénégal particulièrement le Président Macky Sall en a fait une priorité. Il faut améliorer le cadre de vie des populations. Par ailleurs, depuis 30 ans on parle du projet de dépollution de la baie de Hann et le 1ER août dernier, le Président est revenu dessus pour dire que ce projet il faut qu’on le fasse.

L’assainissement autonome

Vous avez deux choses. L’assainissement collectif qui est ce que vous avez et l’assainissement autonome c’est-à-dire vous avez une fosse septique et vous avez un camion qu’on appelle un camion vidangeur. La différence entre les deux est importante. L’assainissement collectif vous envoyez l’eau à la mer et naturellement vous endommagez l’environnement. L’assainissement autonome, par contre, quand vous récupérez les excréta chevaux on les transforme en énergie ou en engrais. Il y’a aucun dommage sur l’environnement. Vous avez des zones au Sénégal où la nappe phréatique n’est pas très loin. Dans ces zones, l’assainissement autonome est plus adéquat. Il répond plus aux normes (…). Il n’y a pas de coût d’exploitation pour l’Etat du Sénégal parce que le système s’autogère tout seul ou bien s’est minimisé. Donc la question c’est est-ce qu’on va à l’autonome ou est-ce qu’on va au collectif ? Le citoyen lambda préfère naturellement l’assainissement collectif. C’est une facilité mais ce n’est pas forcément la meilleure solution pour l’Etat et pour l’environnement. Mais, ça revient à l’Onas de sensibiliser les gens sur l’ensemble de ces problématiques.

Cheikh Moussa SARR
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