Le colloque du Réseau pour l’excellence de l’enseignement supérieur en Afrique de l’Ouest ( Reesao) ouvert, hier, recentre l’usage des Tic au cœur de l’amélioration des enseignements, de la gouvernance… Les intervenants militent pour une vraie intégration des Tic dans le management des universités à tous les niveaux.
Le Réseau pour l’excellence de l’enseignement supérieur en Afrique de l’Ouest (Reesao) poursuit la recherche de solutions pour améliorer les enseignements et la gouvernance des universités. Plusieurs présidents et recteurs des institutions universitaires sont en colloque à Dakar pour l’élaboration et la mise en œuvre des actions prioritaires du Réseau. Parmi celles-ci, la mise des Tic au service des universités figurent en bonne place. « L’adoption du système Lmd ne suffit plus. Il s’agira aussi, pour nos universités, de faire de l’usage des Tic et du virtuel un moyen d’innovation pédagogique pour accompagner cette réforme », prêche le recteur de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad), le Pr. Saliou Ndiaye, par ailleurs président du Reesao.
Pour l’universitaire, l’éducation en ligne et sur le mobile sont des enjeux majeurs pour résoudre certaines contraintes des universités. Le Reesao, insiste, M. Ndiaye, a également inscrit l’utilisation des Tic pour l’optimisation de l’accès à l’information scientifique et technique comme une de ses actions prioritaires. « Notre rencontre devra apporter des réponses pertinentes aux défis que doivent relever nos universités grâce à une intégration réussie des technologies de l’information et de la communication dans la gouvernance, l’enseignement et la recherche », avance le recteur de l’Ucad. Le directeur de l’Enseignement supérieur, le Pr. Oumar Sock, est revenu sur les contraintes communes aux universités africaines, à savoir la massification, l’insuffisance des moyens, la recrudescence des violences, etc. Pour le directeur général du Bureau Afrique de l’Ouest de l’Agence universitaire de la Francophonie, Jemaeïl Brahim, les objectifs de ce colloque cadrent avec leurs axes de programmation 2014-2017, dont la formation, la recherche, la gouvernance, le rayonnement international et la vie associative. « En matière de formation, l'action de l'Agence comprend le volet de diversification et d’harmonisation des offres de formation au format Lmd pour contribuer, à terme, à la création d'un espace africain de l'enseignement supérieur et de la recherche, la professionnalisation, les mobilités académiques des enseignants, des étudiants », évoque-t-il. L’axe de la formation englobe également le perfectionnement des chercheurs en poste, la création des Ecoles doctorales, des Collèges doctoraux. « C'est dans les Ecoles doctorales que nos universités formeront la relève, assureront leur propre survie et trouveront des solutions à la demande sociale de l’enseignement supérieur », ajoute, M. Brahim.