Barthelemy Dias promet de remettre ça aujourd’hui

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Publié le vendredi 21 decembre 2018 | sudonline.sn

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Ouverture du procès en appel de Barthélémy Dias
Dakar, le 7 novembre 2018 - Le procès en appel de Barthélémy Dias s`est ouvert, ce mercredi, devant la Cour d`appel de Dakar au palais de Justice.

En tournée de sensibilisation des populations au niveau du marché Sandaga, sur la rétention des cartes d’électeurs, sur l’indisponibilité de la carte électorale, etc. le maire de Mermoz-Sacré-Cœur, Barthélémy Dias, en compagnie du candidat de Pastef, Ousmane Sonko, ont été gazé par la Police. Ce qui ne décourage pour autant pas le poulain de Khalifa Sall qui promet de remettre ça aujourd’hui dans les autres marchés, car convaincu que le régime en place prépare un «hold-up électoral». Il n’a pas manqué d’assurer qu’aucun juge ne peut empêcher la validité de la candidature de Khalifa Sall.

Il en faudrait un peu plus à la Police pour décourager le maire de Mermoz-Sacré-Cœur, Barthélémy Dias, dans la dynamique qu’il a entreprise en ce moment. En effet, après avoir essuyé des jets de bombes lacrymogènes hier, mercredi 19 décembre, au marché Sandaga, en compagnie du candidat de Pastef, Ousmane Sonko, le lieutenant de l’ex-maire de Dakar, Khalifa Sall n’en démord toujours pas. Venu au siège de la coalition Mankoo Taxawu Senegaal, en pleine conférence de presse des membres de ladite coalition, Barthélémy Dias est revenu sur ce qui s’était passé au centre ville.

Selon lui, ce sont les autorités administratives qui ont dit qu’il était possible de procéder au parrainage sur l’ensemble du territoire d’ici le 26 décembre, date de clôture des dépôts de dossiers de candidature au Conseil constitutionnel. Donc, relève-t-il, il était en train, en même temps que Sonko, de convaincre certains Sénégalais à parrainer Khalifa Sall, sur le principe et la symbolique. Au delà du parrainage, il explique qu’ils étaient aussi en train de sensibiliser les populations sur un combat citoyen car, à son avis, «le régime de Macky Sall a confisqué 1.600.000 cartes d’électeurs». Mieux, à l’en croire, il était aussi question d’attirer l’attention des Sénégalais sur la nécessité de mettre sur internet le fichier électoral, tout comme la carte électorale, pour permettre aux citoyens de retrouver leurs bureaux de vote.

Tout en s’offusquent que l’autorité les charge avec des gazes lacrymogènes, il en déduira que cela «renvoie à une dictature rampante». Pour autant, il affirme que leurs objectifs seront atteints. Par conséquent, il a annoncé d’autres tournées de sensibilisation. Après les marchés Petersen et Sandaga, visitées hier, Barthélémy Dias promet en ces termes: «faites nous confiance, demain nous irons au marché Colobane et au marché Fass. Après-demain, nous irons ailleurs». Il indique que l’objectif est de faire comprendre aux Sénégalais qu’ils doivent se lever et exiger que le régime leur donne leurs cartes d’électeurs, que le fichier soit mis sur internet et que la carte électorale soit disponible afin que chaque électeur puisse s’assurer que son centre de vote existe bel et bien. Cela, tout en accusant le régime de préparer «un hold-up électoral».

Revenant, par ailleurs, sur la candidature de son mentor, Khalifa Sall, il croit dur comme fer que le régime est en train de divertir les gens, mais qu’il sait en réalité que Khalifa Sall peut être candidat. Sur ce point d’ailleurs, il indique qu’aucun magistrat, ni aucune autorité ne pourra le contredire. A son avis, le Conseil constitutionnel va proclamer la liste définitive des candidats le 19 janvier prochain. Pour lui, même si la condamnation de Khalifa Sall est confirmée le 20 décembre, si on y rajoute 30 jours, allusion faite au temps pour le rabat d’arrêt, «le Conseil constitutionnel ne peut pas aller au-delà du 19 janvier, par ce que c’est la loi électorale qui dit que la liste des candidats doit être disponible 35 jours avant la date du scrutin». Ce réjouissant de cet état de fait, il dira que «c’est comme si c’est la volonté divine qui est venue s’imposer à ces magistrats qui n’ont pas voulu, malheureusement, s’assumer en disant le droit».

Dispersion de la caravane de sensibilisation de Barth et Sonko par la police : Thierno Bocoum dénonce «un abus de pouvoir inacceptable»

Réagissant à la dispersion par la Police de la caravane de sensibilisation de Barthélémy Dias et Ousmane Sonko au marché Sandaga hier par la Police, le candidat de AGIR Thierno Bocoum dénonce ce qu’il qualifie d’«abus de pouvoir inacceptable». «Je manifeste toute ma solidarité à Barthelemy Diaz et Ousmane Sonko avec qui je devais être cet après midi, n’eut été ma volonté d’accompagner la Maman du Président Moustapha Niass jusqu’à sa dernière demeure, en compagnie de mon frère et ami Cheikhou Oumar Sy. Tirer des lacrymogènes sur des citoyens sénégalais qui accomplissent leur devoir est un abus de pouvoir inacceptable. Nous sommes à l’ère du parrainage jusqu’au 26 de ce mois. La loi permet à tout collecteur de se rendre sur toute l’étendue du territoire, sauf dans les casernes militaires ou paramilitaires ou dans les établissements sanitaires.»

Jean Michel DIATTA

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