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Sénégal : les étudiants envoyés dans le privé racontent leurs galères
Publié le vendredi 21 decembre 2018  |  Jeune Afrique
Ucad:
© aDakar.com par DF
Ucad: Le SAES et les étudiants ont participé à une procession silencieuse à la mémoire de Bassirou Faye
Dakar, le 21 Août 2014- Une semaine après la mort de l`étudiant Bassirou Faye à l`université Cheikh Anta Diop de Dakar, le Syndicat Autonome de l`Enseignement Supérieur (SAES) a organisé une procession silencieuse à la mémoire du défunt étudiant. Ce Rassemblement a été l`occasion pour étudiants professeurs et syndicalistes de plaider pour une Université sans violence.
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Logement, nourriture, soins à leur charge, les 40 000 étudiants sénégalais orientés dans le privé faute de place dans le public accumulent les difficultés financières et administratives parce que l’État tarde à s'acquitter de leurs frais de scolarité. Témoignages.

Elimane rêvait d’être géographe. Aliou montrait une appétence pour les maths et la physique, Khadija pour les lettres modernes. Autant de projets écartés malgré eux au moment de leur orientation post-bac. Eux, ce sont les 40 000 étudiants sénégalais, envoyés dans les écoles privées faute de places dans le public. Surnommés les « para-publics » ou « les Macky famine », ils subissent un statut d’étudiant du privé qu’ils n’ont pas choisi et qui leur ferme l’accès aux restaurants et logements universitaires ainsi qu’aux bourses ou à une mutuelle étudiante.

Et si cela ne suffisait pas, les établissements privés accueillant ces étudiants ont décidé le 15 octobre dernier de leur suspendre l’accès aux cours pour la troisième fois depuis 2017. L’État, qui a négocié en 2012 des tarifs préférentiels avec les écoles privées tout en s’engageant à apporter 400 000 francs CFA par an (environ 610 euros) et par étudiants durant les trois premières années de leurs cursus, a en effet accumulé une dette de 16 milliards de francs CFA auprès des établissements privés. En réaction, les « para-publics » ont manifesté parfois violemment dans les rues de Dakar en novembre.

Pour désamorcer la grogne, le ministre de l’Enseignement supérieur, Mary Teuw Niane, a annoncé le décaissement de trois milliards de francs CFA et promis le même montant à venir. Mais le problème demeure. Pour le constater, Jeune Afrique est allé à la rencontre de ces laissés-pour-compte de l’enseignement supérieur sénégalais afin de recueillir leur témoignages.

« Je suis bloquée en première année »

Khadija, 21 ans, étudiante en journalisme et communication à l’Institut supérieur d’entrepreneurship et de gestion (ISEG)

« J’ai toujours eu de bonnes notes en langues, du coup je voulais intégrer l’université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar et étudier les lettres modernes. Faute de place, je me suis inscrite dans le privé. C’était ça ou rien. Mais en ce moment je n’ai pas cours car on attend que l’État paye ses dettes à l’école. Ce n’est pas la première fois, les arrêts de cours m’ont déjà fait perdre un an, je suis censée être en deuxième année mais je reste bloquée en première. »
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