L’intégration du commerce dans la stratégie de développement et de promotion des exportations de services ainsi que dans la stratégie de développement du commerce électronique devrait permettre au Sénégal « d’accroitre considérablement son offre exportable et de créer davantage de richesses », a déclaré, jeudi à Dakar, le secrétaire général du ministère du Commerce, Makhtar Lakh.
« La mise en œuvre de ces stratégies devrait, à termes, nous permettre d’accroitre considérablement notre offre exportable, de créer davantage de richesses et d’emplois, de promouvoir un commerce inclusif, de tirer profit de la dérogation de l’OMC en faveur des services et fournisseurs de services des PMA », a notamment dit le secrétaire général du ministère sénégalais du Commerce, qui présidait un atelier de lancement d’une étude pour préparer le Sénégal à mieux intégrer ces deux « composantes ».
Présentées sous formes de projets, leur élaboration est confiée à deux cabinets nationaux « de renommée internationale », a assuré Makhtar Lakh.
Ils se chargeront chacun, en ce qui le concerne, de l’exécution d’un volet spécifique, à savoir le cabinet Carapaces pour le commerce électronique et le Cabinet ICD pour le commerce des services, explique M. Lakh, conscient des défis qu’il y a pour son pays de « raffermir sa place sur les marchés mondiaux à travers notamment l’atteinte de l’objectif du Plan Sénégal émergent consistant à multiplier par 3 les exportations par tête ».
« Le secteur des services enregistre une croissance annuelle de +5,6 % en moyenne, une valeur ajoutée évaluée à 70,5% en 2015 et 43% de l’emploi », a indiqué le secrétaire général du ministère du Commerce.
« Quant au commerce électronique, on note un développement rapide avec les nouvelles technologies, le développement de la monnaie électronique et la multiplication du dispositif logistique », a-t-il poursuivi, avant de souligner que « selon la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), un volume de 28 millions d’opérations évaluées à 228 milliards de FCFA a été effectué en 2015, grâce à la monnaie électronique ».
Ainsi, le ministère sénégalais du Commerce « place un grand espoir sur cette étude qui a une envergure nationale, ciblant tous les acteurs de tout bord, et toutes les localités », a indiqué son secrétaire général.
Pour sa part, la directrice du Commerce extérieur, Aminata Assome Diatta, a souligné l’inclusion des acteurs du public comme du privé dans le processus d’élaboration de ces deux composantes, tout en espérant que le Sénégal va « tirer tout le potentiel » nécessaire dans l’introduction de ces stratégies.