Les quotidiens parvenus mercredi à l’APS s’intéressent principalement au Groupe consultatif de Paris pour le Sénégal, dont le deuxième jour a été consacré à un Forum des investisseurs.
"Au deuxième et dernier jour du Groupe consultatif de Paris" pour le Sénégal, "le Club des investisseurs sénégalais annonce une contribution de 1.200 milliards de francs CFA pour la phase 2 du PSE", le Plan Sénégal émergent, renseigne le quotidien national Le Soleil.
"Macky déroule le tapis rouge aux privés", note à sa Une le quotidien privé L’Observateur, selon lequel le Sénégal "ouvre ses portes à 853 investisseurs".
"Venez vite investir !", leur a ainsi lancé le chef de l’Etat, rapporte le même journal, donnant l’exemple de Cheikh Amar qui a annoncé "un financement de 4.000 milliards FCFA", pendant que de son côté, Locafrique "met 417 milliards FCFA sur le gaz et le pétrole".
"Macky bouscule le privé national", estime L’As. "Visiblement euphorique au lendemain de la grande moisson du Sénégal devant le Groupe consultatif de Paris qui a permis de rassembler la somme de 7.356 milliards de francs CFA, Macky Sall en a profité pour assener ses vérités", écrit ce journal.
Il s’est notamment engagé à faire de la réforme de l’administration "un combat personnel", à travers la dématérialisation des procédures, rapporte Le Soleil. "Macky +drague+ le privé", relève pour sa part Sud Quotidien.
Il "déroule son opération de charme pour le financement des projets du Plan d’actions prioritaires 2019-2023, phase 2, du Plan Sénégal émergent", lors du Forum des investisseurs du Sénégal à Paris.
A cette occasion, le président Sall "a invité les quelque 853 investisseurs présents à venir investir dans les secteurs tels que la santé pour le relèvement du plateau médical, l’éducation et le tourisme pour des infrastructures (hôtels) accueillants. Non sans annoncer le transfert d’une quarantaine de ministères, en dehors, bien évidemment, des ministères de souveraineté, à partir de la fin de ce mois", signale Sud Quotidien.
Plisseurs quotidiens s’intéressent à la "réplique" du ministre de l’Economie, des Finances et du Plan Amadou Bâ à l’ancien ministre d’Etat Karim Wade, qui avait demandé, dans une lettre aux bailleurs de fonds, un audit des finances publiques sénégalaises avant le Groupe consultatif de Paris.
"Amadou Bâ corrige Karim", affiche le journal Le Quotidien, qui rapporte la comme suit la réponse du ministre des Finances à la demande de Karim Wade : "C’est le mal-être d’un enfant gâté depuis son exil doré au Qatar".
"Les Sénégalais se rappellent encore les errements, l’arrogance et l’insouciance dans la gestion des deniers publics durant" le règne du président Wade au cours duquel son fils Karim avait occupé plusieurs postes ministériels. "Ils découvriront tôt ou tard les sommes faramineuses qui ont transité sur vos comptes à Monaco, qui ont atterri à Beyrouth. Demain il fera jour", assène Amadou Bâ dont la réponse à Karim Wade fait la une de plusieurs quotidiens.
"Amadou Bâ exécute Karim", estime Libération. Le Témoin quotidien est le seul ou presque à concéder que le "communiqué provocateur" de Karim Wade a perturbé la tenue du Club de Paris des investisseurs du Sénégal.
"L’euphorie consécutive à la récolte record de 7700 milliards de francs a fait place moins de 24h après à la polémique", relève Le Témoin quotidien. Il conclut : "On peut donc dire que l’ombre de Karim Wade a en quelque sorte plané sur les travaux du Groupe consultatif".