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Chantiers du TER: Le nouvel eldorado des ‘’ferrailleurs’’
Publié le mardi 18 decembre 2018  |  Enquête Plus
Macron
© Présidence par DR
Macron visite le TER
Dakar, le 4 février 2018 - Le président français Emmanuel Macron a visité le chantier du Train Express Régional (TER).
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Invraisemblable ! L’information alimente certains salons feutrés dans la ville de Rufisque. Elle a trait au Train express régional (Ter) attendu avec impatience par nombre de citoyens sénégalais. De quoi s’agit-il ? En fait, alors que les rails sont en train d’être posés, que l’arrivée des wagons est annoncée à grands renforts médiatiques, il y a des individus qui ont trouvé un malin plaisir à dévaliser les gros boulons qui permettent de fixer les rails. C’est tout simplement ahurissant. Stupéfaites, les autorités du Ter n’ont pas tardé à prendre des mesures. Ainsi, au niveau de la vieille ville, la nuit, sur plusieurs kilomètres, ce sont des jalonnements.

Sur les chantiers, l’on rechigne à livrer tout commentaire sur cette rocambolesque affaire qui risque de faire grand bruit dans les jours qui viennent. ‘’Je ne peux rien vous dire. Il faut aller voir les chefs’’, rejette cet agent l’air très hostile. Il est 1 h du matin passée de quelques minutes. Les rues sont presque désertes. Mais les agents du Ter veillent au grain. Comme du lait sur le feu. Sur chaque 100 m environ, un agent se dresse, torche à la main. Sans compter ceux qui sont positionnés dans les postes de contrôle. Un dispositif renforcé pour déjouer la stratégie des ‘’malfaiteurs’’.

Finalement, un des agents accepte d’apporter quelques éclairages aux questionnements. Par rapport à l’identité des ‘’voleurs’’, il soupçonne les ferrailleurs. ‘’J’ai entendu que deux personnes ont été prises en flagrant délit. On a récupéré le matériel, mais elles ont été par la suite relâchées. Je ne sais pas pourquoi’’. Un peu plus loin, sur le même axe, un autre agent explique qu’en fait, il s’agissait d’adolescents. ‘’Ils étaient deux. Ils avaient des sacs remplis à moitié’’, confie notre interlocuteur. Mais comment des adolescents ont pu accomplir un tel forfait ? Il explique : ‘’En fait, les boulons sont juste positionnées. On ne les a pas encore serrés. Quand ils le seront, il sera impossible de les enlever.’’

Dans tous les cas, l’affaire est suffisamment prise au sérieux pour déclencher l’alerte et inciter les responsables à plus de vigilance. Il y va de la sécurité de milliers d’individus.
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