Salimata Diaw, 29 ans, est poursuivie pour avoir asséné des coups de machette à sa coépouse, Oumou Diop. Elle a reconnu les faits, ce vendredi, à la barre du tribunal de grande instance de Pikine. Elle risque 5 ans de prison ferme et 200 mille francs Cfa de dommages et intérêts.
Son mobile ? «J’ai agi par jalousie», a-t-elle assumé. Non sans tenter de justifier son acte. «Oumou et moi habitons dans le même quartier (Thiaroye Médine 4) et nos maisons sont presque côte à côte. Elle venait souvent chez moi vendre des marchandises, rembobine-t-elle. J’en achetais souvent. Je la considérais comme une sœur. Mais au bout d’un temps j’ai commencé à soupçonner sa relation avec mon mari, Adama Sy. Un jour je les ai vus ensemble et c’est de là qu’est née ma jalousie.»
Salimata Diaw de poursuivre son récit : «J’ai interpellé mon mari, qui a nié entretenir une relation amoureuse avec Oumou. Pourtant, il recevait ses messages, parfois tard dans la nuit. J’en ai même parlé à ma belle-mère, en vain. Et le jour où j’ai appris que mon mari va épouser Oumou, j’ai eu très mal. Je me suis sentie trahie. Je ne voulais rien d'autre que régler son compte avec ma nouvelle coépouse.»
Le jour des faits…
Salimata Diaw reconnaît avoir attaqué une première fois sa victime présumée, mais jure qu’elle n’a pas prémédité le coup de la machette. Elle raconte : «Le jour des faits, j’ai aperçu Oumou passer devant notre maison alors que je m’apprêtais à faire le linge. Et lorsque je l’ai vue, ma colère m’a dominée. Je suis allée à la cuisine pour prendre la machette pour sortir aller à sa rencontre. Je l’ai trouvée en train d’acheter du pain chez la vendeuse de petit déjeuner du quartier, c’est là que je lui ai asséné les coups de machette.»
La suite est connue. Oumou Diop, les bras, le dos et la tête lacérés, passe un mois à l’hôpital.
À la barre du tribunal de Pikine, Salimata Diaw n’a pas manqué d’avancer qu’elle vivait le martyre dans son ménage. «Mon mariage avec mon mari a été arrangé par nos deux oncles, confie-t-elle. Moi j’habitais à Mboro, c’est lorsque je me suis mariée avec Adama Sy que je suis venue à Dakar. Au début on n’avait pas de problèmes mais au bout d’un moment il a commencé à me battre. J’ai même avorté à cause de ces coups. Il prenait des excitants car je voyais souvent des bouteilles d’alcool.»... suite de l'article sur Autre presse