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Passage ‘’au forceps’’ de mimi toure au conseil constitutionnel’’ - Le Front de l’opposition dénonce un parti pris
Publié le vendredi 14 decembre 2018  |  Enquête Plus
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© aDakar.com par DF
Conférence de presse du Front de résistance nationale
Dakar, le 28 novembre 2018 - L`opposition réunie autour du Front de résistance nationale a tenu une conférence de presse pour réaffirmer ses doutes sur la sincérité du processus électoral en cours.
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Après avoir dénoncé, hier, un parti pris des gendarmes en faveur d’Aminata Touré, mandataire de Bby, lors du dépôt des candidatures avant-hier au Conseil constitutionnel, le Front démocratique et social de résistance nationale annonce une grande mobilisation le jeudi 20 décembre prochain. Une date qui coïncide avec le jugement en cassation de Khalifa Ababacar Sall.

Le Front démocratique et social de résistance nationale reprend du service. Après quelques moments d’inactivité, il renoue avec les manifestations. Cette fois-ci, il envisage d’initier une mobilisation permanente à partir du 20 décembre prochain jusqu’au jour du scrutin présidentiel du 24 février 2019. Ainsi en a décidé la Conférence des leaders dudit front qui s’est réunie hier, de 16 h à 21 h, au siège de la Convergence libérale démocratique/Bokk gis gis (Cld/Bgg).

La rencontre, qui a tiré en longueur, a enregistré la présence de tous les candidats déclarés de l’opposition membres du front, aux rangs desquels Malick Gakou, Ousmane Sonko, Abdoul Mbaye, Mamadou Lamine Diallo, Cheikh Alassane Sène… Tous ont été unanimes à dénoncer ce qui s’est passé avant-hier devant le siège du Conseil constitutionnel. ‘’Ce qui s’est passé du lundi au mardi derniers devant le siège du Conseil constitutionnel est assez grave dans une démocratie qui se respecte. Nous félicitons d’ailleurs le candidat Malick Gakou qui a été brutalisé, mais qui a défendu le front devant l’injustice. Ils ont constitué une liste et distribué des jetons le 10 décembre, alors que les dépôts de candidature devaient commencer le 11. C’est inadmissible’’, fustige le coordonnateur du Fnr, Moctar Sourang.

Selon le président de l’Union nationale pour le peuple (Unp), il y a bel et bien eu un parti pris en faveur de la mandataire de la coalition Benno Bokk Yaakaar. ‘’Tout le monde sait que Aminata Touré est arrivée bien après d’autres mandataires. Mais elle a été la première à déposer. C’est parce qu’il y a eu toute une orchestration que cela a été possible’’, fulmine-t-il. Pour Malick Gakou, tout ce qui s’est passé devant le Conseil constitutionnel a été fait à dessein. ‘’Mme Mimi Touré, mandataire du président Macky Sall, n’était pas première au rang, à minuit. J’étais là avant elle. Au finish, à 6 h du matin, les gendarmes ont utilisé la force pour lui donner le premier jeton permettant ainsi au président Macky Sall d’être le premier à déposer en tant que candidat. Cette injustice a été dénoncée par la Conférence des leaders’’, ajoute le chef du Grand parti.

Pour dénoncer cet acte qu’ils considèrent comme ‘’une injustice’’, les leaders du Fnr envisagent, avant tout, de saisir le Conseil constitutionnel. Même si, au cours de la conférence de presse tenue à l’issue de leur réunion, ils n’ont pas dit sous quelle forme cette saisine va se faire, ils soutiennent tout de même qu’ils vont, en tout cas, rencontrer les sept sages de cette institution pour manifester leur courroux. Les opposants au régime du président Sall comptent ainsi attirer l’attention du juge des élections sur la nécessité de sécuriser les parrainages qui, selon eux, n’ont pas été mis sous scellé après le dépôt des candidatures.

‘’Les cartons contenant les fiches de parrainage n’ont pas été mis sous scellé, lors des dépôts. Ils ont juste mis du scotch, mais rien ne nous dit qu’ils ne vont pas être acheminés au palais présidentiel dès que nous leur tournons le dos’’, suspecte M. Sourang. Qui soutient, dans la même veine, que l’opposition va également demander au Conseil constitutionnel de lui remettre le fichier sur la base duquel il va exercer le contrôle des parrainages. Aussi, va-t-elle récuser l’implication décidée par les tenants du pouvoir de l’Agence de l’informatique de l’Etat dans le contrôle des parrainages, dès lors que son directeur, Cheikh Bakhoum, est un militant de l’Alliance pour la République.

Mobilisation le 20 décembre

Au-delà de la saisine des sept sages sur ces questions, les leaders du front de l’opposition annoncent une mobilisation permanente à partir du 20 décembre prochain. Pour, disent-ils, témoigner leur soutien à l’ex-maire de Dakar qui sera jugé le même jour. Mais aussi pour récuser le ministre de l’Intérieur Aly Ngouille Ndiaye et exiger l’accès au fichier électoral.

‘’Nous allons nous mobiliser le matin (jeudi 20 décembre 2018) au tribunal pour apporter notre soutien à Khalifa Sall. Dans l’après-midi, nous allons organiser un grand rassemblement qui marquera le début d’une mobilisation permanente jusqu’au jour du scrutin du 24 février 2019’’, révèle Moctar Sourang.

ASSANE MBAYE
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