Les violences faites aux femmes préoccupent les autorités. Hier, à l’occasion de la journée internationale dédiée à la lutte contre ce phénomène, le ministre Anta Sarr a lancé une campagne d'activisme de 16 jours contre les violences faites aux femmes et aux filles.
« Je m’engage à rencontrer toutes les femmes de tous bords, recueillir leurs avis et y apporter des solutions. Il nous faut éradiquer les violences faites aux femmes », a déclaré, hier, le ministre de la Femme, de la famille et de l'enfance, Dr Anta Sarr. C’était à l’occasion du lancement, au Théâtre national Daniel Sorano, des 16 jours d'activisme contre les violences faites aux femmes et aux filles. Cette campagne qui a démarré hier, en présence des partenaires du système des Nations unies, des représentants des instituions et des organisations de la société civile, finira le 10 décembre prochain.
Le ministre a invité à relever le défi. Ces violences, d’après elle, constituent «une négation du droit des femmes». Mme Sarr a souligné qu’elle va s’engager d’arrache-pied pour que les conditions de vie des femmes soient améliorées en vue de leur mieux-être. Dr Anta Sarr a rappelé les bonds de notre pays concernant la parité et la nationalité que la femme peut transmettre à son époux.
De son côté, Penda Seck Diouf du Club Evf a souligné que la violence basée sur le genre ne se résume pas à la discrimination. « 284 cas de violences ont été enregistrés en 2012 dans notre pays. Les victimes n’osent pas dénoncer ces pratiques », a affirmé Mme Diouf, qui plaide pour l’octroi de subventions conséquentes aux associations qui luttent contre les violences.
Cas de violences en 2012
La représentante du Système des Nations unies, Joséphine Odera, a compati avec les victimes violentées. « C’est une atteinte aux droits humains. La situation est critique et nous devons avoir le courage de mettre fin aux violences », a-t-elle annoncé. Elle énonce des chiffres qui font froid dans le dos : « 1 femme sur 3 est violentée dans sa vie conjugale, 1 fille sur 3 va être mariée avant l’âge de 18 ans, 125 millions de filles sont violentées dans le monde ». Pis, Mme Odera a confirmé que le viol est une tactique pandémique en temps de guerre. « Cette situation est intolérable. Il faut qu’il y ait un accès au bien-être à toutes les femmes et l’égalité des sexes », a déclamé Odeira. A noter que l'objectif, cette année, c’est de réunir tous les acteurs autour d'un programme national dont les activités se dérouleront durant cette période sur toute l'étendue du territoire sous le thème : « De la paix à la maison à la paix dans le monde : défions le militarisme et finissons-en avec la violence faite aux femmes ».