Les choses se corsent pour Aïda Mbacké. La dame, qui a brûlé vif son mari par jalousie, a passé sa première nuit en prison, hier. Après deux retours de parquet hier, elle a été inculpée par le juge du 8e cabinet d’instruction pour le crime d’assassinat. Après son inculpation qui s’est déroulée en présence de ses avocats, Mes Aboubacry Barro et Ousseynou Gaye, elle a été placée sous mandat de dépôt. Selon nos sources, la nouvelle est tombée comme un couperet sur l’actuelle pensionnaire de la Maison d’arrêt des femmes du Camp pénal.
Nos informations renseignent qu’Aïda Mbacké a été très abattue et elle a plaidé non coupable pour l’assassinat. Elle aurait déclaré au juge qu’elle a certes tué son mari, mais elle ignore toujours ce qui l’a poussé à commettre son acte. Aussi, aurait-elle demandé pardon. En tout cas, son acte risque de lui valoir une peine qui peut aller jusqu’à la perpétuité, si après instruction l’assassinat est retenu et qu’elle en soit déclarée coupable lors de son jugement.
Toujours est-il qu’Aïda Mbacké a aspergé d’un liquide inflammable son époux Cheikh Ndiaye avec qui elle vivait aux Maristes. Car une de ses copines venait de lui raconter que son défunt mari a pris une seconde femme. Tenaillée par la jalousie, la dame, qui était enceinte, a profité du sommeil de sa victime pour le brûler vif. Brûlée aux doigts, elle a pu être sauvée, tandis que son conjoint a succombé à ses blessures, au lendemain de la naissance de leur fils qu’Aïda Mbacké portait. Compte tenu que cette dernière est fille d’un marabout mouride, Serigne Babacar Mbacké dit ‘’Moukabaro’’, par ailleurs guide religieux de la victime, beaucoup craignaient que cette affaire reste impunie. Leur crainte a été confortée par les informations relatives à la supposée démence de celle qui a mis fin aux jours de son époux.