Acculé par la justice française, le président du CIO, Thomas Bach, a officiellement demandé la coopération du Sénégal, où s’est réfugié l’un des acteurs clés, Papa Massata Diack, concernant l’enquête sur l’attribution des JO de Rio-2016 et de Tokyo-2020.
Et le juge d’instruction, Renaud van Ruymbeke, qui suit ce dossier, a fait part au Cio « des difficultés auxquelles il a été confronté pour l’exécution (de) deux commissions rogatoires internationales adressées au ministre de la Justice du Sénégal”.
“Cette absence totale de coopération du Sénégal, constante, entrave le bon déroulement des investigations”, a déploré le magistrat.
Et le président du Ciço, dans sa lettre, du 16 novembre dernier, au président du Sénégal, Macky Sall, a dit ceci:
“L’engagement de votre gouvernement (…) serait particulièrement apprécié”, ajoute le patron du CIO, espérant que ces demandes “puissent être exécutées dans les meilleurs délais”, poursuit-il dans un courrier envoyé à Dakar quelques semaines seulement après l’attribution au Sénégal par le CIO des Jeux olympiques de la Jeunesse (JOJ) 2022, une première pour l’Afrique, le 8 octobre à Buenos Aires.
Depuis trois ans, le magistrat, dans deux enquêtes distinctes ouvertes par le parquet national financier, fait la lumière sur un système de corruption à la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF) destiné à retarder des sanctions pour dopage en Russie, et sur des soupçons de corruption dans l’attribution par le CIO des Jeux olympiques de Rio-2016 et de Tokyo-2020.
Et Papa Massata Diack, fils de l’ex-président de l’IAAF (1999-2015) Lamine Diack, et lui-même puissant conseiller marketing de cette fédération, est au centre de cette affaire.
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