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Walf pleure son dernier Mohican
Publié le jeudi 6 decembre 2018  |  Enquête Plus
Sidy
© aDakar.com par DR
Sidy Lamine Niass, Pdg de Walfadjri
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Journaliste, patron de presse, militant de la justice sociale, homme d’affaires, islamologue, auteur, arabisant..., le président-directeur général du groupe Wal Fadjri, Sidy Lamine Niasse, est décédé hier et laisse un grand vide pour sa ‘‘famille’’, la presse sénégalaise.

Le taxi qui avait pour destination le siège du groupe de presse Wal Fadjri a dû se rendre à l’évidence, au rond-point de la Liberté 6. Il sera difficile de passer, vu l’embouteillage habituel, mais exceptionnel, de cette mi-journée qui obstrue le Front de Terre où se trouve le groupe de presse. Les passagers, compréhensifs ou empressés d’entrer dans cette bâtisse imposante, sortent de voiture et poursuivent le reste du trajet à pied. ‘‘Sidy a tiré sa révérence. Il faut vraiment que je lui témoigne toute ma reconnaissance’’, crie à tue-tête un jeune aux cheveux hirsutes, un chapelet enroulé à son cou. Devant les grilles noires du bâtiment situé sur la route du Front de Terre, un beau monde s’est amassé, chapelet en main répétant inlassablement des paroles de réconfort tirées du Coran ou des litanies de chansons confrériques niassènes :

‘‘C’est le décret divin. Il a donné. Il a repris’’, marmonnent les plus calmes. Mais ces derniers étaient les moins nombreux dans le perron de ce bâtiment et les plus agités scandaient des ‘‘Allah’’ qui faisaient pleurer les âmes sensibles. Dans la matinée d’hier, un chamboulement de programmes des radios et le jingle sonore spéciaux annonçaient une nouvelle exceptionnelle qui s’avèrera lourde pour toute la presse sénégalaise : Sidy Lamine Niasse est mort. Le Pdg du groupe Wal Fadjri a tiré sa révérence à 68 ans. A l’intérieur, les différents paliers qui abritent les rédactions radio, télé et presse écrite bruissent de sanglots sporadiques des employés de la maison. Le travail ne s’arrête pas, mais le cœur y est moins. Dans le bureau de Pape Ndiaye, des éditions ‘‘collector’’ de ‘’Walf Quotidien’’, le journal écrit du groupe, tapissent les murs. L’ambiance est morose et le chef de desk ‘‘Actualités’’ du journal, par ailleurs président de la Convention des jeunes reporters du Sénégal (Cjrs) fait bonne figure, malgré la douleur. ‘‘C’est une grosse perte pour la nation sénégalaise, dans la mesure où Sidy Lamine a combattu tout ce qui avait trait à l’injustice. Il défendait les pauvres et les faibles. Avec lui, la ligne éditoriale a toujours été d’être la voix des sans-voix’’, déclare-t-il.

‘‘Sa’’ première soirée du gala des jeunes reporters qu’il devait présider ce vendredi a été, de fait, reportée à une date ultérieure. Pape Ndiaye de révéler que c’est un frein à main qu’il a oublié de bien activer qui est à l’origine d’un accident survenu à la veille du Gamou, en novembre dernier. Voulant immobiliser le véhicule, avec ses petits-enfants à l’arrière, la voiture l’a projeté et lui a occasionné des blessures à l’épaule, aux reins et aux mains, rapporte le journaliste. Une mésaventure qui causa une absence inhabituellement longue, et intrigante, pour ses employés, de trois semaines pour ce forcené du travail ‘‘qui était là même les dimanches’’.

‘‘C’est ce matin (Ndlr : hier matin) qu’on a finalement appris qu’il a été victime d’une crise cardiaque dont il n’est pas sorti’’, relate-t-il. Avant d’ajouter : ‘‘Sidy a écrit l’une des plus belles pages de la presse nationale. Rares sont les groupes de presse dont les journalistes ne sont pas en provenance de Walf.’’ Le supérieur à Pape Ndiaye, Georges Nesta Diop, dans le bureau attenant, a la voix stable, mais une larme incoercible transperce ses lunettes et trahit la douleur qu’il essaie de contenir. Dans une autre pièce au décor spartiate, les reporters accusent le choc. Les femmes, voilées, chuchotent à l’oreille de l’une d’entre elles des mots de réconfort. ‘‘Nous nous y attendions le moins du monde. C’est une sentinelle de la presse sénégalaise qui s’en va. Lui était là pour les autres qui ne pouvaient pas s’exprimer, et à l’approche des élections c’est une préoccupation majeure, car il jouait un rôle d’équilibre’’, témoigne El Khairy Aïdara, journaliste sportif à la radio et à la télé.

‘’S’il avait accepté les compromissions, ce bâtiment serait un gratte-ciel’’

Pour cette occasion douloureuse, rares sont ceux qui ont manqué l’occasion de rendre un dernier hommage professionnel à ce pionnier de la presse privée. C’est en 1984 qu’il s’est lancé dans cette aventure pour offrir une alternative à la toute-puissance des médias publics, des médias gouvernementaux.

Les anciens reporters et présentateurs qui ont assisté à l’âge doré de cet organe se sont rendus sur le plateau de télé dont l’édition spéciale portait bien évidemment sur la disparation de celui qu’on surnommait affectueusement le ‘’Mollah de Sacré-Cœur’’ : Pascal Alihonou, Pierre Edouard Faye, Aïssatou Diop Fall, Adama Kandé, Coumba Diakahaté Mar..., passent un à un sous le coup des projecteurs, alors qu’en régie on laisse éventuellement éclater sa douleur. Tous ont salué l’éthique du refus de ce magnat de la presse. L’ancien animateur d’une émission sportive de lutte à la télé, Lamine Samba, crie haut et fort que si le défunt Pdg ‘‘avait accepté la compromission que beaucoup acceptent, ce bâtiment aurait été un gratte-ciel’’.

Quant au grand reporter et secrétaire général du groupe, Ousmane Sène, qui a cheminé un quart de siècle avec le défunt, il est inconsolable. Ses propos sont entrecoupés de hoquets douloureux qui émeuvent même les consœurs des autres organes de presse venues recueillir sa réaction : ‘‘C’est une nouvelle triste, très difficile à consommer. C’est un combattant qui s’est illustré dans la lutte pour la démocratie. C’est pour cela que je dis que c’est le Sénégal qui a perdu ainsi que la Oummah.’’ M. Sène de regretter l’alchimie entre lui et son défunt patron qui faisait croire, à tort, que les dés étaient déjà pipés pour l’émission phare ‘‘Diiné ak Jamono’’.

Ousmane Sène rappelle également que Sidy était un reporter dégourdi, fan de terrain, qui aurait apeuré certains, avant d’occuper les fonctions administratives. ‘‘Quand il partait pour la Guerre du Golfe en Irak, tout le monde était inquiet. Mais lui agissait sereinement, car il savait où mettre les pieds. Il avait représenté Walf, alors que les télés et radios africaines avaient des problèmes à se projeter sur le terrain’’, fait-il savoir. Quant à Moustapha Diop, Coordonnateur des rédactions de Walf Fm et Walf Tv, les mouchoirs lui sont transmis en pleine interview. ‘‘C’était un patron très simple, pas de chauffeur, pas de garde du corps. On entrait ou sortait de son bureau sans rendez-vous. Quelle que soit ce qu’on puisse dire sur sa manière de gérer son entreprise, il faisait tout pour que ses employés puissent entrer dans leurs droits à chaque fois que de besoin’’, avance-t-il. Pierre Edouard Faye, l’un des jeunes journalistes qui a eu la chance d’être porté à des postes de responsabilité, rectifie quelques idées reçues : ‘‘Des gens ont dit qu’il fallait son aval pour le conducteur du Jt de 20 h. Ce n’est pas vrai. Sidy aimait la contradiction.’’

L’arabisant qui a détruit les mythes

Qui ne rappelle pas l’engouement généralisé des Sénégalais pour le phénomène Sheikou Sharifu ? Un petit enfant-prophète, 5 ans, présenté comme un prodige maitrisant le Coran et les textes sacrés qui a mis le pays sens dessus dessous avec sa tournée africaine, en 1999. Les éclairages, via une œuvre livresque, du Pdg de Walf à l’époque, firent de ce phénomène un épiphénomène. ‘‘Sharifu, la fin de la nuit’’ vint jeter une lumière sur les pratiques dolosives de ce jeune démiurge qui étaient en fait motivés par des raisons mercantiles. ‘‘Sidy ne s’arrête jamais. C’est cette sorte de certitude têtue qui fait qu’il ressent toujours le défi des choses.

C’est un révolté qui démythifie. Il a ce moteur qui le pousse à changer, réparer, corriger les injustices’’, avait dit le journaliste Mame Less Camara en novembre 2016, en faisant la critique de l’œuvre ‘‘Un étranger parmi les siens’’, dont le défunt est l’auteur. Dans cette œuvre, il raconte lui-même les tiraillements d’un homme révolté, partagé entre les influences culturelles d’une formation académique orientale et les pesanteurs sociales de son milieu d’origine auxquelles il s’identifie. Sidy Lamine a donné ses lettres de noblesse à l’apprentissage de l’arabe au Sénégal et a cassé la déconsidération dont souffraient les diplômés. A tel point qu’il a composé un autre livre, ‘‘Un arabisant entre presse et pouvoir’’.

C’est l’autre facette de sa personnalité que ses employés se sont évertués à mettre en exergue. ‘‘Il faisait partie de ces intellectuels arabisants qui ont lutté pour avoir leur place au sein de l’intelligentsia sénégalaise qui avait axé la promotion sociale sur la langue française. Il a essayé de renverser la tendance en publiant un livre - ‘Un étranger parmi les siens’ - pour illustrer qu’il a toujours été au-devant de combats pour l’équité, la démocratie, la justice sociale’’, hoquette Ousmane Sène, Secrétaire général de Walf, entre deux sanglots. ‘‘C’’était un arabisant et c’était sa fierté d’avoir fait le ‘daara’ et d’avoir construit une entreprise comme Walf’’, avance le coordonnateur des rédactions radio et télé, Moustapha Diop. Georges Nesta Diop, étreint par la douleur, salue le fait que Sidy ait ‘‘su sortir des sentiers battus, car il n’était pas issu du système d’apprentissage en français’’.

La suite, on ne la connait pas

Wal Fadjri. Terme arabe désignant aurore. Le président-directeur général qui avait baptisé son entreprise de presse ainsi, était le pilier incontesté du groupe. Les travailleurs souhaitent que ce ne soit pas le crépuscule du groupe, que Walf survive à la mort de son fondateur. Comme un dernier signe d’adieu, Sidy avait tenu une dernière réunion d’évaluation après le Magal, renseigne Pape Ndiaye. ‘‘Il nous a rappelé la ligne éditoriale et les préceptes qui régissent Walf. Nous avons un grand défi à relever qui est de perpétuer l’œuvre de Sidy. Cette ligne éditoriale va continuer d’exister. Quand on a célébré récemment les 35 ans de Walf, il a dit que le groupe serait centenaire. On espère le faire sans lui’’, avance le président de la Cjrs. Moustapha Diop est un peu inclusif dans ce chantier qui s’annonce difficile : ‘‘Le défi que nous avons, le défi que les Sénégalais qui ont toujours pensé que Walf était leur porte-voix, est de lui rendre hommage, en faisant que ce groupe puisse continuer à exister et à remplir la mission pour laquelle Sidy l’avait créé’’, dit-il.

Avant sa mort, le groupe a certes perdu de sa superbe, mais Sidy Lamine a construit quelque chose de plus grand que lui, et il doit lui survivre. C’est ce que pense l’un des cadres de cette maison avec ses 25 ans d’ancienneté. ‘‘Sa vie commence aujourd’hui avec cette œuvre immense qu’il a laissée, dit Ousmane Sène. Les gens feront tout pour la préserver, car ça le prenait à cœur. Il a mené toutes sortes de luttes pour garder ce groupe’’.

Les patrons de presse rendent hommage à Sidy Lamine Niasse

C’est avec une profonde tristesse que le Conseil des diffuseurs et éditeurs de presse du Sénégal (Cdeps) a appris, ce mardi 4 décembre, le rappel à Dieu du président-directeur général (Pdg) du groupe Wal Fadjri, Sidy Lamine Niasse. La presse privée sénégalaise perd l’un de ses piliers et pionniers. Il a été l’un des premiers à croire en ce secteur et à y investir.

Sidy Lamine Niasse a été un fervent défenseur des libertés et a beaucoup contribué aux grandes mutations démocratiques que le Sénégal a connues ces 20 dernières années.

L’ensemble des patrons de presse du Sénégal s’incline en sa mémoire et prie pour qu’Allah l’accueille dans ses Paradis célestes. Ils présentent, par la même occasion, ses sincères condoléances à sa famille et à toutes les consœurs et tous confrères.

Une délégation du Cdeps compte ainsi l’accompagner jusqu’à sa dernière demeure.

RÉACTIONS...

SEYDOU GUEYE (PORTE-PAROLE DU GOUVERNEMENT)

‘’Le Sénégal perd un pionnier de la presse privée’’

‘’Le président de la République, Son Excellence Macky Sall, le Premier ministre Mahammed Boun Abdallah Dionne et l’ensemble du gouvernement présentent leurs sincères condoléances à sa famille, à la Oummah islamique et à la presse nationale et internationale, suite au rappel à Dieu d’El Hadj Sidy Lamine Niasse, Président-Directeur général du groupe Wal Fadjri. Le Sénégal perd un pionnier de la presse privée, un témoin des grandes mutations démocratiques de notre pays et un infatigable défenseur de l’islam, des libertés individuelles et collectives. Le gouvernement exprime toute sa compassion à l’ensemble de la famille éplorée et à la nation toute entière.’’

OUSMANE SONKO (LEADER PASTEF)

‘’Ma promesse à Sidy Lamine…‘’

‘’Nous nous étions longuement parlé au téléphone, la semaine dernière. Il pétillait de forme et était intarissable de projets et d'initiatives pour le Sénégal. Je lui avais promis, à mon retour de voyage, de lui réserver ma première visite. Rentré très tard hier soir, je suis arraché de mon sommeil ce matin par la brusque et surprenante nouvelle du rappel à Dieu de Sidy Lamine Niasse.
Je suis profondément attristé par cette nouvelle. Le Sénégal vient de perdre un homme, un fils exceptionnel dont les dimensions nationale, religieuse, citoyenne et démocratique de l'œuvre n'ont pas encore totalement été dévoilées au monde. Pastef-Les Patriotes, par ma voix, présente ses sincères condoléances à la famille du défunt et à l’ensemble du peuple sénégalais. Paix à son âme !’’

BABACAR GAYE (PORTE-PAROLE PDS)

‘’Sidy était un homme de foi…’’

‘’C'est avec une grande stupéfaction et une grande tristesse que j'ai appris le rappel à Dieu de Sidy Lamine Niasse, le Pdg du groupe Wal Fadjri. C'est une grosse perte pour la nation toute entière. Homme de foi, Sidy l'était de par sa naissance. Il est l'un des illustres fils de Mouhamad Niasse, le premier khalife d’Abdoulahi Niasse et d’Aminata Barham dont l’ascendance remonterait au Prophète Mouhamad (Psl). Homme de foi, Sidy Lamine l'était aussi pour avoir osé lancer, dans la grisaille de la pensée unique, l'un des premiers tabloïds bimensuels ‘’Wal Fadjri’’, en 1984. C'était là une d'une presse libre et engagée. Plus Tard, il créa l'un des premiers groupes de presse privée, qui demeure la première école de journalisme au Sénégal. Cette œuvre colossale ne devrait pas disparaître après sa mort. Homme de foi, Sidy Lamine l'est resté, pour avoir contribué, sans discontinuité de profondes convictions, à notre l'indépendance politique, à la lutte pour les libertés, les Droits de l'homme, la démocratie, mais surtout pour l'indépendance et l'autonomie de la presse vis-à-vis de tous les pouvoirs.

Il part mission presque accomplie, car aucun mortel, aucune génération n'accomplit intégralement la sienne sur ce bas monde. Mais, de manière unanime, sa propre famille de Léona Niassène, toutes les familles religieuses, la classe politique, les hommes de media, la société civile, les diplomates accrédités au Sénégal lui reconnaissent son ancrage aux préceptes de l'islam, son patriotisme inébranlable, son engagement citoyen au service de la bonne cause. Au nom du président Abdoulaye Wade, du Comité directeur du Pds et du candidat Karim Wade, mais aussi au nom de la famille de Magaye Awa Gaye qui fut le condisciple de son grand-père Mame Abdoulahi, je présente nos condoléances les plus émues aux khalifes de Médina Baye et de Léona Niassène, à sa propre famille, à ses frères et sœurs Amath Khalifa, Seydi El-Bachir, Khady Awa et Ndèye Ami, ainsi qu'à l'ensemble de la presse, qui viennent de perdre un homme multidimensionnel. Afin de lui souhaiter un repos éternel à Firdawsi, je reprends en sa faveur les paroles d’Allah (Swt) dans la sourate Al Fajr (versets 27 à 30): ‘’Ô toi, âme apaisée, retourne vers ton Seigneur, satisfaite et agréée ; entre donc parmi Mes serviteurs, et entre dans Mon Paradis.’’

EL HADJ MALICK GAKOU (SECRETAIRE GENERAL GRAND PARTI)

‘’Notre dernière conversation’’

‘’La semaine dernière, quand tu m’as appelé pour me demander de recevoir M. Abdourahmane Camara, j’étais loin d’imaginer que ce serait notre dernière conversation. Aujourd’hui, tu m’as surpris par cet au revoir si brutal et si imprévisible. Mais comme tu nous l’as toujours enseigné, c’est Dieu qui décide.
Une chose est sûre : tu as marqué notre état d’esprit de croyants et de patriotes engagés.
Je ne cesserai de repenser à ces moments d’introspection sur le devenir de la Nation sénégalaise que tu chérissais par-dessus tout.
Sidy, tu as marqué l’histoire de notre pays à jamais.
Toutes mes condoléances à ta famille, au groupe Wal Fadjri et à la Nation sénégalaise.
Que Dieu t’accueille dans son paradis céleste !
Reposes en paix, Grand Patriote !’’

IDRISSA SECK (SECRETAIRE GENERAL REWMI)

‘’Il était un homme de conviction…’’

‘’Suite au rappel à Dieu de Sidy Lamine Niasse, je voudrais tout d'abord présenter mes condoléances à sa famille, à l'ensemble du peuple sénégalais, à toute la Oummah islamique et formuler des prières pour que le Tout-Puissant l'accueille avec sa miséricorde et son pardon dans ses paradis les plus élevés. Ce que je retiens de Sidy Lamine Niasse, c'est qu'il fait partie des grands pionniers de la pluralité et de la liberté de la presse au Sénégal faisant de lui un contributeur significatif à la consolidation de notre démocratie.

C'est une grosse perte pour le pays et la Oummah islamique. Je présente donc à nouveau mes condoléances les plus attristées à sa famille et à sa famille de la presse au sens large. En tant qu'acteur politique, le souvenir qui me revient, c'est celui de mes débuts en politique aux côtés du président Abdoulaye Wade où Sidy Lamine Niasse débroussaillait le secteur de la presse privée. C'était un homme courageux, un homme de conviction qui a entamé, avec des moyens limités, un groupe de presse faisant de lui un contributeur au développement de la presse privée au Sénégal. Je retiens également de lui le souvenir de ses échanges avec nous de l'opposition à l'époque, aux côtés du président Abdoulaye Wade, faisant de lui quelqu'un qui a toujours eu le souci de la consolidation de la démocratie et du combat contre l'injustice.’’

THIERNO BOCOUM (SECRETAIRE GENERAL AGIR)

‘’Un grand défenseur du peuple s’en est allé’’

‘’Je viens d'apprendre avec consternation le rappel à Dieu de Sidy Lamine Niasse.
Un patriote, un grand défenseur du peuple et de la démocratie s'en est allé. Il a inspiré plus d'un sur la notion de résistance. Résister face à l'arbitraire, résister face à l'oppression, résister pour des valeurs et des principes. J'adresse mes sincères condoléances à sa famille, au groupe Wal Fadjri, au monde de la presse et au Sénégal tout entier. Mes condoléances également à toute la Oummah islamique. Que son âme repose en paix et que le Tout-Miséricordieux l'accueille en son paradis.’’

SAWFAT IBRAGHIT (AMBASSADEUR DE LA PALESTINE AU SENEGAL)

‘’Je viens de perdre un grand frère’’

‘’Je suis plus que choqué, mais nous sommes censés être des croyants soumis au destin d’Allah. Mais quand même la séparation d’un grand frère est très douloureuse pour la Palestine. Moi, personnellement, je viens de perdre un grand frère, un grand soutien, un soutien farouche à cause noble de la Palestine. C’était un homme pieux, attaché au message de l’islam, un homme de droit, qui ne mâche pas ses mots, un homme visionnaire qui a manipulé les médias et ne s’est jamais fait manipuler par la presse. Je ne vous cache pas que le drapeau a été mis en berne pour 1 heure. Dès demain, on sera avec la famille du défunt pour partager sa douleur qui nous concerne au premier plan. Il faut savoir que la Palestine cherche un moyen pour rendre hommage à ce grand homme, à cette grande figure.’’

Me EL HADJ AYE BOUN MALICK DIOP (SYTJUST)

‘’Un patriote qui a écrit de belles pages de l’histoire’’

‘’Je suis consterné et peiné par la nouvelle du rappel à Allah de Monsieur Sidy Lamine Niasse. Un bon adorateur d'Allah doublé de disciple et amoureux incontesté du Saint Prophète Mouhammad Salla Laahou Aleyhi Wassa Sallam. Sidy était un patriote qui a écrit de belles pages de l'histoire de la démocratie de la République du Sénégal. Il a terminé son chapitre avec honneur et dignité. En cette triste circonstance, au nom de tous les membres du Syndicat des travailleurs de la justice et en mon nom propre, je présente mes sincères condoléances au peuple sénégalais, à la Oummah islamique, à sa famille confrérique de Léona et Taïba Niassène, à son épouse et ses enfants, au groupe Wal Fadjri et à la presse nationale et internationale. Qu'Allah lui fasse miséricorde Bidiahi Seydina Mouhammad Salla Laahou Aleyhi Wassa Sallam.’’
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