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Lutte contre VIH/SIDA : Le Sénégal démarre l’autotest salivaire
Publié le mercredi 5 decembre 2018  |  Enquête Plus
Autotest
© Autre presse par DR
Autotest salivaire
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Toute personne qui veut connaitre son statut sérologique peut le faire à travers un autotest du Vih. Mais seul l’autotest salivaire est actuellement autorisé par l’Organisation mondiale de la santé pour mieux lutter contre cette pandémie au Sénégal, au Mali et en Côte d’Ivoire, avec un budget de 15 millions de dollars.

Il n’est plus nécessaire de se rendre dans une structure de santé ou un centre pour faire un dépistage du Vih/sida. Tout peut se faire sur place. Chaque individu, au Sénégal, peut connaitre son statut, en faisant l’autotest Vih. Un autotest salivaire est autorisé maintenant au Sénégal. L’annonce a été faite, hier, lors du démarrage des 2es Journées scientifiques du sida au Sénégal par les autorités.

Selon la responsable du projet Atlas au Sénégal, Docteur Diallo Sanata, jusqu’ici, pour connaitre son statut dans la lutte contre le sida, on était obligé de passer par quelqu’un qui prélevait le sang et donnait le résultat. Avec l’autotest, a dit Dr Diallo, ils veulent apporter aux populations qui n’ont pas le courage de sortir pour se dépister, cet outil. ‘’C’est comme un test de grossesse ; la personne peut faire elle-même son test et lire, au bout de 20 minutes, le résultat. C’est une vraie innovation. La personne n’est pas obligée de passer par quelqu’un d’autre pour se faire dépister’’, a expliqué le Dr Diallo.

A l’en croire, le projet est à la phase préliminaire. Ils sont en train de travailler sur l’environnement, sur les enregistrements pour pouvoir faire entrer le test dans le pays et sur toute la réflexion avec le pays sur comment ils vont faire. ‘’On commence à distribuer réellement les autotests à partir de mars 2019. L’objectif est de distribuer pour le Sénégal environ 70 mille tests. Nous allons travailler avec Enda-Santé. Nous allons construire ces projets sur les leçons apprises, pour ne pas commettre des erreurs. Il y a les populations clés de première ligne et celles de deuxième ligne. La deuxième ligne, ce sont les personnes qui ne se reconnaissent pas comme populations clés. Donc, nous passons par celles qui se reconnaissent comme populations clés pour atteindre les autres qui sont cachées’’, a-t-elle soutenu.

Actuellement, ils ont commencé avec le test salivaire. Dans la procédure, a dit le docteur Sanata Diallo, la pratique est très simple : c’est avec une spatule qu’on fait tourner dans la bouche et après on l’introduit dans un liquide de réactifs. ‘’Il y aura des méthodes de communication pour expliquer quel que soit le niveau. Nous allons mettre l’accent sur tout ce qui est audio et vidéo pour montrer la démonstration. Il y a une vidéo qui est en train d’être traduite en wolof pour que les populations sénégalaises puissent s’approprier’’, a souligné le médecin. Les pairs éducateurs seront également formés pour pouvoir, dans le cadre de la supervision, faire le ‘’counciling’’. Mais avant de pratiquer le test pour ceux qui ont peur, il y aura un counciling post-test. Maintenant, si le test est réactif, il faut aller dans un centre de santé pour faire la confirmation. ‘’Le plus important est que les gens qui sont infectés le sachent. La matière qu’ils vont utiliser pour se prendre en charge, on ne la maitrise pas pour tout le monde. Le budget pour les trois pays y compris la recherche, c’est 15 millions de dollars’’.

‘’Avec ce test, on peut atteindre le premier 90’’

Ce test intervient dans un contexte où, au Sénégal, plus d’un quart de personnes vivant avec le Vih ignorent leur statut sérologique. C’est pourquoi, a dit le médecin, il est indispensable de diversifier l’offre de dépistage pour atteindre les 90-90-90 de l’Onusida (90 % des personnes séropositives connaissent leur statut, 90 % des personnes dépistées positives au Vih ont accès aux traitements, 90 % des personnes sous traitements ont une charge virale indétectable d’ici à 2020). ‘’Avec ce test, on peut atteindre le premier 90. On a espoir, mais ce n’est pas une seule personne qui va y arriver. Il faut qu’ensemble on s’adapte aux réalités du pays. Il y a beaucoup d’obstacles à lever, la stigmatisation, la discrimination. Nous devons réfléchir sur comment y arriver, parce que c’est un facteur important. On commence par le test salivaire, parce qu’il est le seul recommandé par l’Oms aujourd’hui. Nous suivons les règles internationales de l’Oms’’.

Ce projet Atlas, a dit le docteur Sanata Diallo, va être intégré dans les systèmes de soins du pays. Il intervient dans trois pays : le Sénégal, le Mali et la Côte d’Ivoire. ‘’Au départ, pour le projet, on avait proposé une dizaine de pays. Mais c’est le bailleur de fonds avec un budget, ils ont restreint jusqu’à trois pays et le Sénégal a été choisi’’, a expliqué le Dr Diallo. Au Sénégal, les régions de Thiès, Dakar et Ziguinchor sont ciblées pour ce projet pour une durée de trois ans. Ces zones ont été choisies à cause de la forte concentration des populations clés.
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