Le secrétaire général de la Cellule de lutte contre la traite des personnes, Mody Ndiaye, a appelé mardi à l’implication et à l’engagement de tous pour combattre toutes les formes de maltraitance des enfants.
M. Ndiaye intervenait lors d’un atelier de formation des acteurs en charge de la protection des personnes dans le nord du pays.
L’Etat du Sénégal, a-t-il rappelé, a ratifié toutes les conventions et textes relatives à la protection contre ces pires formes de maltraitance.
Selon le chef service régional de l’AEMO de Saint-Louis, Baye Mody Diop, tous les acteurs impliqués dans la lutte contre la traite des personnes et le trafic des migrants dans la zone nord participent à cet atelier.
Dans cette partie du pays, cette problématique a pris de "l’ampleur avec les migrants, l’exploitation des enfants, victimes de sévices corporels, et soumis à la mendicité, aux pires formes de travail, notamment dans le secteur de la pêche, et niveau des périmètres rizicoles’, etc.", a-t-il déploré.
Selon un document remis à la presse, la traite des êtres humains connaît aujourd’hui une ampleur inquiétante, avec des estimations du nombre de "victimes dans le monde variant entre 700 à 900 personnes".
La traite des êtres humains soulève des problématiques d’exploitation, de la mendicité notamment des enfants, d’exploitation sexuelle de femmes et d’enfants, de protection contre les violences, de criminalité organisée, de travail illégal, selon le texte.
"Ce processus a été alimenté par diverses rencontres et études situationnelles sur la question de la traite des personnes au Sénégal, dont les résultats et recommandations ont essentiellement mis en exergue, les faiblesses liées à la formation des acteurs de protection notamment, à la prise en charge des victimes et à la mise en place de mesures urgentes et pertinentes visant à lutter efficacement contre ce phénomène", ajoute la même source.