Le ministre sénégalais de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Mary Teuw Niane, a demandé, lundi à Dakar, les chercheurs africains de haut niveau de se pencher sur les difficultés économiques du continent.
« Les défis à relever sont immenses et les difficultés économiques auxquelles les pays africains sont confrontés, je veux citer, entre autres, ceux relatifs au capital humain dont l'éducation, le commerce international, la création de richesse et d'emplois durables, l'innovation et la recherche, les inégalités et la pauvreté, sont tels que ces sujets méritent que des chercheurs de hauts niveau s'y penchent et en fassent leurs objets de réflexion et d'étude », a déclaré M. Niane, à l'ouverture d'une conférence internationale axée sur la croissance soutenable et le développement en Afrique organisé par le Consortium pour la recherche économique et sociale (Cres) et l'Institut Un-Merit des Pays-Bas. Selon le ministre, son département donne la priorité à l'éducation et à la recherche scientifique, car étant persuadé que « le développement économique et social de notre pays ne pourra se faire si le sous-secteur de l'enseignement et de la recherche ne joue pas pleinement son rôle ». Après avoir relevé l'importance de l'investissement du gouvernement sénégalais dans ce secteur, il a lancé, à l'endroit des chercheurs et des universitaires africains : « Pour les hommes et les femmes politiques en charge de décision et de l'action publique, il est important que ces études, ces travaux, ces réflexions que vous portez soient fondées sur des évidences et tournées vers des objectifs de politique économique ».
Le ministre s'est dit heureux de constater que la rencontre de Dakar intervient à un moment où son département a commencé la mise en œuvre des décisions du Conseil présidentiel sur l'enseignement supérieur et la Recherche à la faveur duquel le président Macky Sall a pris onze importantes décisions. Dans le souci de développer un enseignement supérieur de qualité, le gouvernement a décidé d'augmenter la contribution financière des familles, a-t-il souligné avant de rappelé que les inscriptions administratives et pédagogiques des étudiants ont été portées à 25.000 FCfa (50 dollars) pour la première année de la Licence et à 75.000 FCfa (150 dollars) pour le Doctorat.