Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

Nouvelle dynamique: Le Conseil constitutionnel sur les chantiers de la Com
Publié le jeudi 29 novembre 2018  |  Enquête Plus
Prestation
© aDakar.com par SB
Prestation de serment des deux nouveaux membres du Conseil constitutionnel
Dakar, le 29 juin 2017 - Les deux nouveaux membres du Conseil constitutionnel sénégalais ont prêté serment, ce matin au siège de l`Institution. Désormais le Conseil constitutionnel compte 7 membres.
Comment


Souvent sur la sellette, le Conseil constitutionnel a décidé désormais de s’ouvrir aux médias. D’où l’organisation, hier à Mbodiène, d’un atelier de formation en partenariat avec le Synpics. Avec pour objectif d’établir un dialogue entre l’institution judiciaire et les professionnels de l’information et de la communication.

Le fait est assez rare pour être signalé : le Conseil constitutionnel a décidé, enfin, de communiquer pour faire comprendre sa mission. Et faciliter l’accès aux informations qu’il produit et diffuse. ‘’Notre institution doit s’ouvrir au large public, par le biais des médias’’. Cette assertion est du président Pape Oumar Sakho. Il les a tenus hier, à Mbodiène, à l’occasion d’un séminaire organisé en partenariat avec le Syndicat des professionnels de l’information et de la communication du Sénégal (Synpics). Au-delà de la présidentielle à venir, la rencontre d’hier, qui avait pour thème ‘’Conseil constitutionnel et médias : un dialogue à établir’’, acte une étape importante, voire essentielle dans la marche de cette institution ‘’souvent sur la sellette‘’, à chaque veille de consultation électorale de grande envergure. C’est le cas actuellement, avec la présidentielle de février 2019 qui pointe à l’horizon.

‘’Notre pays s’achemine vers la tenue d’un scrutin présidentiel, dans moins de 3 mois. Une élection qui suscite déjà beaucoup de passion et de crispations. En tant que journalistes, animateurs incontournables de la sphère publique, nous devons jouer notre partition dans la construction d’un climat apaisé, propice aux débats où prévaudra la force de l’argument sur l’argument de la force’’, a déclaré le Sg du Synpics. Mais pour réussir un tel pari, ‘’les journalistes doivent être suffisamment armés, en ayant une bonne connaissance des différentes étapes du processus électoral et une maîtrise des textes. D’où l’intérêt de travailler avec le Conseil constitutionnel, juge des élections. Il s’y ajoute que, selon Ibrahima Khaliloulah Ndiaye, le Conseil constitutionnel est plus qu’un arbitre des joutes électorales. Explications : ‘’Il assure un rôle de vérification par rapport à la conformité des textes à notre loi fondamentale. Il jouit d’attributions en matière constitutionnelle, consultative et électorale. Il incombe aussi aux 7 sages de proclamer les résultats de l’élection présidentielle. Autant d’éléments qui fondent l’intérêt que nous portons à cette institution.’’

Réagissant au discours du secrétaire général du Synpics, le président du Conseil constitutionnel, après s’être réjoui de la tenue de ce séminaire qui constitue, selon lui, un point de départ d’un dialogue avec les médias, ne s’est pas empêché de rappeler que ‘’de sérieux doutes, souvent amplifiés par les médias, sont émis sur l’institution judiciaire’’. Une telle situation, à en croire Pape Oumar Sakho, contribue à asseoir l’opinion d’une ‘’justice aux ordres’’, c’est-à-dire au service des politiques et des puissances économiques.

Dans ce climat de suspicion, le Conseil constitutionnel n’est pas épargné. ‘’Cela s’explique, en partie, par le fait que la justice, peu habituée à communiquer pour les raisons liées au devoir de réserve des juges, reste enfermée dans les limites des prétoires. Mais elle doit s’ouvrir au large public, par le biais des médias. C’est pourquoi le Conseil constitutionnel estime qu’il est nécessaire de faire comprendre sa mission et de faciliter l’accès aux informations’’, a déclaré le président Sakho.
Commentaires