Le ministre de la Santé, Abdoulaye Diouf Sarr, menace de ponctionner les salaires des professionnels de la santé s’ils continuent leur grève. Mais l’Alliance des syndicats autonomes de la santé (Asas) ne plie pas et maintient son mouvement.
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A peine le ministre de la Santé et de l’Action sociale a-t-il menacé de ne pas payer les salaires des professionnels de la santé grévistes, que le président de l’Alliance des Syndicats autonome de la Santé (Asas), est monté au créneau pour annoncer la poursuite de leur plan d’action. Mballo Dia Thiam, président de la large coalition de trois centrales syndicales, «And Gueusseum» (En wolof, Ensemble pour secouer), affirme qu’il n’est nullement perturbé par cette menace proférée par Abdoulaye Diouf Sarr, ministre de la Santé et de l’action sociale.
«S'il veut couper (ponctionner les salaires, Ndlr), il n'a qu'à tout couper, mais on ne l'attend pas sur ce terrain. Mais plutôt sur le règlement des questions. On s'attend à ce qu'il fasse ce qu'il faut pour régler la crise. Mais, puisque c’est ce qu'il veut faire, nous allons nous concerter» pour adopter un plan d'action, a averti le syndicaliste.
«Si jamais, il (Abdoulaye Diouf Sarr, Ndlr) exécute ses menaces, nous allons réagir et en tirer toutes les conséquences. Mais il ferait mieux de payer les salaires des contractuels au lieu de brandir des menaces. Ces menaces ne nous font rien», a-t-il fait savoir.
Et le président de la coalition des syndicats des professionnels de la santé de préciser que le ministre de la Santé ne pourra jamais les faire reculer dans la mise en œuvre de leur plan d’action pour une totale satisfaction de leur plateforme revendicative. «Nous nous sommes inscrits dans la durée. Et nous sommes prêts à tout», a-t-il dit, réaffirmant toute leur détermination.
Abdoulaye Diouf Sarr menace de ponctionner les salaires
Tout juste après la diffusion du préavis de grève de «And Gueusseum», à partir du lundi 26 novembre prochain, leur ministre de tutelle, Abdoulaye Diouf Sarr a annoncé que les auteurs de ce mouvement d’humeur allaient se retrouver sans salaire.
«C’est trop, 15 plans d’actions. L’Etat sera obligé de prendre toutes les dispositions pour que le Programme élargi de vaccination (PEV) se passe normalement», avait-il prévenu avant de préciser que la loi doit être respectée pour les agents qui feront le choix de ne pas travailler. «Quand on travaille pas et qu’on se permet de rester des mois sans travailler, on doit pouvoir rester des mois sans salaire», a soutenu Abdoulaye Diouf Sarr.
Il a également révélé que l’Etat a déjà eu a examiner les 14 points de la plateforme revendicative de la coalition des syndicats de la Santé et qu’il bute sur le point central relatif aux indemnités des travailleurs. «L’Etat a demandé d’étudier cette question de manière transversale. Et si cela n’agrée pas nos partenaires sociaux cela me semble curieux», s’étonne-t-il.