La Confédération africaine des organisations professionnelles de la pêche artisanale (CAOPA) invite les pays africains à élaborer, "de manière transparente, participative et sensible" des plans d’action nationaux pour une pêche durable.
Les membres de la CAOPA ont fait cet appel, mercredi, à Banjul, dans le cadre de la célébration de la Journée mondiale de la pêche.
"Ces plans devraient permettre l’établissement de plateformes nationales regroupant toutes les structures étatiques, les organisations professionnelles et la société civile, afin d’améliorer les conditions de vie et les moyens d’existence des pêcheurs et des autres travailleurs de ce secteur et pour assurer la conservation et l’utilisation durable des ressources aquatiques vivantes", ont-ils dit dans une déclaration.
Ils évoquent à ce sujet les "directives volontaires" de l’Union africaine pour une pêche durable, qui "reconnait l’égalité et la non-discrimination entre hommes et femmes, ainsi que l’importance de leur participation aux processus de prise de décisions".
Les efforts entrepris par les Etats à partir de 2018 restent ’’timides’’ jusque-là, sans compter l’impact des catastrophes naturelles sur les côtes africaines, ont-ils jugé, déplorant "le manque de reconnaissance des droits des pêcheurs artisans en termes d’accès aux ressources et de participation à la gestion des pêches".
"Nous appelons les Etats africains à garantir des droits d’accès préférentiels aux pêcheurs artisans pour pêcher les ressources dans les eaux sous juridiction nationale, en vue d’arriver à des bénéfices équitables pour différents groupes de la population, en particuliers ceux vulnérables", ont ajouté les acteurs concernés, dans cette déclaration publiée en perspective de l’Année internationale de la pêche et de l’aquaculture artisanales en 2022.
De même, ces professionnels de la pêche demandent aux Etats de fournir à la recherche scientifique "des moyens appropriés" permettant d’évaluer l’état des ressources et d’assurer le suivi de leurs exploitations.
Ils ont relevé "la réduction des efforts des Etats pour maintenir une bonne recherche scientifique, particulièrement pour évaluer l’état des ressources de petits pélagiques qui sont très importants pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations africaines et les moyens de vie des communautés côtières".