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116ème Mawlidou Naby: La centralité de la mission prophétique magnifiée à Tivaouane
Publié le lundi 19 novembre 2018  |  Sud Quotidien
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© aDakar.com par SB
Affluence de pèlerins à Tivaouane pour la célébration du Maouloud
Tivaouane, le 18 novembre 2018 - À quelques heures de la célébration du Gamou (Maouloud) de Tivaouane, les pèlerins continuent de rallier la ville sainte. Le Maouloud sera célébré dans la nuit du lundi au mardi.
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La cité Tivaouane a bouclé samedi dernier 17 septembre, la lecture du «Bourda», panégyrique que le Savant égyptien Muhammad al-Boussayri avait dédié au Prophète Mouhamed (Psl). C’était en prélude du Mawlidou Naby ou Gamou que la communauté musulmane et particulièrement la cité religieuse, de Tivaoune, va célébrer dans cette nuit du lundi 19 au mardi 20 novembre. Par pur amour du Prophète (Psl), El Hadji Maodo Malick Sy, fondateur du foyer de Tivaouane et grand propagateur de la voie Tidjane au Sénégal l’avait instauré depuis 1902 en appelant ses coreligionnaires à célébrer l’anniversaire de la naissance du Prophète Mouhamed. Il proclamait que dans cette commémoration se trouvent bénédiction et résolution des difficultés. «Célébrons la nuit de la naissance du Prophète (Psl). Mais à condition que cela ne conduise par vers des actes blâmables et contraires aux prescriptions de l’Islam», lancera le guide. Moment de communion et de grâce, cette 117ème édition est placée sous le signe de la paix et de la solidarité.

La ville de Tivaouane est depuis samedi dernier le pole de convergence de la communauté musulmane pour la 117e édition du Mawlidou Naby qui va commémorer l’anniversaire de la Naissance du Sceau des Prophètes (Psl). En prélude à cet événement religieux célébré dans la nuit de ce lundi 19 au mardi 20 novembre, les fidèles musulmans ont observé hier, dimanche 18 novembre, un repos après la clôture du Bourdah du samedi 17 novembre à Tivaouane.

Pour préparer le Gamou, les fidèles se sont retrouvés lors des dix derniers jours pour lire ce livre panégyrique que le savant égyptien Mouhamed Al Busri, a dédié au Prophète Mouhamed (PSL). Psalmodiées dans les mosquées, les séances du Bourd ont, depuis quelques années été décentralisées dans les zones les plus reculées du pays. Une sorte de répétition générale avant la grande communion du Gamou.

Cette lecture instituée par El Hadji Malick Sy est perpétuée depuis plus d’un siècle. Au point qu’elle est aujourd’hui indissociable avec le Mawlidou Nabi ou Gamou. Décentralisée dans tout le Sénégal et organisée même dans de nombreux pays, la récitation a droit de cité dans la ville de Tivaouane qui est depuis quelques jours le point focal des fidèles musulmans. Quand on parle du Mawlid an-Naby au Sénégal tous les regards se tournent en effet vers Seydi El Hadj Malick Sy. Préoccupé de guider ses coreligionnaires vers la voie de Dieu, le guide de Tivaouane avait instauré cet acte de dévotion pour rappeler la centralité du message du Prophète Mohamed (PSL) dans toutes les actions de la vie quotidienne du musulman.

Comme, il le traduira dans sa fameuse déclaration. «Il n’y a aucune utilité à clamer son amour au Prophète Mouhamed si cet amour n’est pas matérialisé en action ou une suivie à sa sunna ou tradition». C’est tout le sens qu’il donne à cette rencontre religieuse qui, selon lui, permet surtout de s’approprier du modèle prophétique. Mais en même temps de s’abreuver des bienfaits.

Maodo Malik Sy avait toutefois fait des mises en garde en recommandant de commémorer le Gamou conformément à la Souna (tradition du Prophète) et de s’écarter de tous actes contraires aux préceptes de l’islam. Ce fut le cas à Ngambou Thieulé, à Saint-Louis, à Ndiarndé et plus tard en 1902, année qui a correspondu à la première édition du Gamou à Tivaouane.

Le Gamou est donc ce moment par excellence permet aux pèlerins de revisiter le temps d’une nuit, le summum du message de l’Envoyé de Dieu, de s’inspirer de son exemple et surtout de l’adapter dans le quotidien. Le promoteur du Gamou El Hadji Malick Sy avait très tôt indiqué la voie lors de ses premiers Gamou où il récitait l’intégralité du Saint Coran avec l’un des ses premiers Muqaddams et ami, El Hadj Rawane Ngom de Mpal.

Outre la récitation du Saint Coran, prières sur la Meilleure des Créatures (PSL) (Salatou ala Naby), les Ziars (visites pieuses), le pèlerin va s’imprégner du modèle prophétique à travers les exégèses du «Sira» (Biographie) du Prophète.

L’inimitable ouvrage «Khilâssou Zahab fî Sîrati Khayril Arab» ou Mimiyya, d’El Hadji Malick Sy constituera l’œuvre à laquelle, on va encore se référer pour s’approprier la quintessence de la vie de l’Envoyé de Dieu.

Les causeries assurées autour des mosquées d’El Hadji Malick Sy et de Serigne Babacar Sy, lors du «Takussan» de Seydil Jamil, des champs de course, avec la conférence de Serigne Moustapha Sy des Moustarchidines, seront une fois de plus les points qui vont polariser le Mawlid 2018. Cette édition est placée cette année sous le signe de la «Paix et de la solidarité».

En prévision du Gamou, une conférence internationale autour du thème «religions, paix et prospérité» en Afrique a déjà été organisée les samedi 10 et dimanche 11 novembre derniers à Tivaouane. Cette occasion qui a été mise à profit pour poser la problématique de la paix articulée autour à la prospérité dans un environnement de diversité des religions.

VIE DU PROPHETE MOHAMED : Une référence et un repère pour les croyants

La naissance du Prophète Mohamed est commémorée à la date du 12 de Rabi al Awal, troisième mois de l’année musulmane et qui se situe environ à l’an 600 années après le rappel à Dieu du prophète Insa (Jésus)

«C’est en ce jour que je suis né et c’est en ce jour que j’ai reçu la prophétie» avait lancé le Prophète Mouhamed (PSL). Ce rappel, on peut le retrouver dans la gigantesque œuvre de El Hadji Malik Sy «Khilazou Zahab». Il traduit la quintessence de ce jour d’anniversaire du «Meilleur des créatures». Le Prophète a vu le jour dans un contexte où Allah n’avait envoyé aucun autre Messager. La terre entière était dans «l’obscurité» et avait oublié Dieu, les prêches des Prophètes, fabriquaient des idoles et les adoraient, consommaient des boissons alcoolisées, s’adonnaient aux jeux de hasard. Le monde, en réalité, était dans le plus grand égarement. Il était alors nécessaire qu’un Messager vienne transmettre les prescriptions divines et orienter l’Humanité tout entière mais aussi les Djinns vers le chemin de Dieu.

C’est à La Mecque, que Son Messager vit le jour un lundi 12 du mois de “Rabi’oul Awwal” de l’année de l’éléphant. Cette naissance de Mohammad, coïncidera avec plusieurs événements à travers le monde. Son père Abdallah s’éteint deux mois avant sa naissance et sa mère Amina suivra alors qu’il était âgé de 6 ans. Pris en charge par son grand-père Abdou Mouttalib, notre Prophète Mohammad, avait très tôt cultivé une force morale, de bonnes manières, une honnêteté et une loyauté au point qu’on l’a appelé “Al-Amine” (le digne de confiance).

C’est à la dixième année de la révélation que le prophète Mohammad perdit son oncle Abou Talib, suivit de son épouse Khadija. Il sera maltraité par le peuple de Ta’if lorsqu’il tenta de leur délivrer le message. Ce fut une année de tristesse pour le prophète. Mais Allah envoit l’Ange Gabriel, pour l’élévation suprême du corps et de l’esprit aux cieux. C’est ce qu’on appelle le voyage nocturne : Al Isra wal Mi’raj.

Un voile séparait le prophète de son Seigneur et c’est là que Dieu offrit le plus grand cadeau à Mohammad : Les cinq prières quotidiennes, le deuxième pilier de l’Islam. A la suite de ce voyage, les persécutions avaient continué. Contraint à l’exil, après treize années d’appel à l’Islam à La Mecque l’Envoyé de Dieu en compagnie des “convertis” à l’Islam, immigra dans la ville de Yathrib (future Médine), située à environ 400 Km de la Mecque.

C’est dans cette cité Médine où la religion va s’épanouir. On proposa à Mohammad et sa communauté l’hospitalité. Mohammad devint le chef de ce nouvel Etat. Les gens à Médine convaincus par les bienfaits de l’Islam embrassent l’Islam. Toutefois, les Mecquois restaient déterminés à éliminer la communauté musulmane. C’est au cours de la deuxième année de l’Hégire, pendant le mois de Ramadan et après de nombreuses persécutions qu’Allah donna la permission d’organiser sa défense.

En 629, huitième année de l’Hégire, le prophète Mohammad va décider de se rendre à La Mecque avec une armée de dix milles hommes pour s’emparer de la ville sans effusion de sang et sans esprit de vengeances. Il fit également preuve de toute humilité, tandis que tous ses ennemis le regardaient. Il pardonna aux plus grands ennemis de l’Islam, face à cette miséricorde, les gens de La Mecque embrassèrent l’Islam sans contrainte. Dieu le Très Haut, rappela son prophète à l’âge de 63 ans dans sa maison à Médine. Il laissera derrière lui que quelques biens, le monde à ses pieds sans un dinar à son nom. Mais avec un patrimoine que sa communauté s’évertue à perpétuer jusqu’à la fin des temps.
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