La pollution ‘’nuit gravement à la santé’’. Certains gouvernements le comprennent et ne cessent de mener des politiques pour faire face à ce fléau qui pose de nombreuses pertes en vies humaines chaque année dans le monde. Si, au Sénégal, les statistiques qui décrivent l’ampleur du mal font défaut, en France, des chiffres évaluant le niveau des dégâts causés par la dégradation du climat ne manquent pas. Sur son compte twitter, le gouvernement français a publié, hier, l’impact de la pollution atmosphérique sur les dépenses sanitaires des populations.
‘’Les coûts de santé, fait savoir le gouvernement, liés à la pollution atmosphérique, représentent, chaque année, 20 à 30 milliards d’euros à la charge des Français’’. Le tweet rappelle en même temps que le diesel, très prisé dans des pays comme le Sénégal, est classé cancérigène depuis 2012.
Dans de nombreux pays européens d’ailleurs, les gouvernements et administrations locales ont tendance à éliminer progressivement de la circulation les moteurs de type diesel. Auparavant, une étude de l'agence Santé publique, parue en 2016, avait même estimé que ‘’le nombre de morts dus aux particules fines s’élève à au moins 48 000 par an, soit 9 % de la mortalité nationale !’’. Toujours selon la même étude, à Paris, 2 500 personnes meurent chaque année de pollution atmosphérique.
La ville lumière a même décidé d’éliminer les véhicules diesel dès 2024, essence en 2030. A cette date donc, il faudra, pour les automobilistes, se reconvertir à l’électricité ou quitter tout bonnement la capitale. Outre l’interdiction, des mesures fiscales sont aussi en vogue, presque partout en Europe, pour décourager les automobilistes à utiliser ce type de véhicule. Les prix ont même parfois grimpé jusqu’à dépasser celui de l’essence.
Dans un article datant d’octobre 2017, le journal ‘’Le Monde’’ citait une étude de ‘’la très respectée revue médicale ‘The Lancet’’ qui montrait que rien que la pollution de l’air est à l’origine de 6,5 millions de morts en 2015 dans le monde. Le total des victimes de la pollution atteint les 9 millions, si on y ajoute celles liées à la pollution de l’eau, des sols et en milieu professionnel.
Au Sénégal, très peu d’études montrent l’impact effectif de cette pollution sur la vie des populations. Et pourtant, ces dernières en souffrent terriblement, surtout dans les capitales urbaines. Ces derniers jours, les choses se sont sans doute exacerbées avec les pics de pollution enregistrés dans la capitale sénégalaise, classée parmi les 10 villes les moins vivables dans le monde. Triste record !