Au moins deux gendarmes ont été tués et trois autres blessés, dont un grièvement, dans l’attaque samedi soir de leur position près de Makalondi (ouest du Niger), non loin de la frontière avec le Burkina Faso, a annoncé dimanche soir sur la télévision publique le gouverneur de la région de Tillabéri, Ibrahim Tidjani Katiella.
Le notable, accompagné de plusieurs hauts responsables militaires, s’est rendu dimanche sur les lieux pour s’enquérir des conditions de l’attaque, prodiguer ses encouragements aux soldats et présenter ses condoléances aux familles des victimes.
"Des bandits armés à bord de plusieurs motos ont attaqué la position des gendarmes au niveau du pont bascule de Makalondi (samedi soir) aux environs de 22h40", a-t-il dit, faisant état de "deux gendarmes tués, trois blessés, dont un dans état grave, quatre armes AK-45 emportées, des téléphones portables et des treillis emportés" par les assaillants.
Le gouverneur a demandé aux Forces de défense et de sécurité (FDS) "de redoubler de vigilance et d’être en état de veille", car "les bandits, ne pouvant pas faire face aux FDS, attaquent toujours par surprise pour réussir leurs coups".
La partie occidentale du Niger, frontalière du Mali et du Burkina Faso, est devenue ces dernières années le théâtre d’opération de groupes terroristes qui mènent des attaques meurtrières dans ces trois pays contre les forces armées et les populations civiles.
C’est dans cette zone que deux militaires nigériens ont été tués début novembre dans l’explosion d’une mine au passage de leur véhicule et qu’un prêtre italien, Pier Luigi Maccalli, a été enlevé en septembre dernier par des individus armés, selon une source officielle. Il n’a toujours pas été retrouvé.
Depuis plusieurs semaines, les forces de sécurité ont déclenché l’opération Saki dans toute la zone frontalière des trois pays pour traquer les bandits armés.