Après un premier renvoi, l'affaire Ndiaga Diouf va être appelée, ce mercredi, à la barre de la Cour d'Appel de Dakar. Le dossier n'a pas été plaidé le 26 septembre dernier puisque les parties au procès n'ont pas été informées de cette audience. Le report a été prononcé le temps de permettre au parquet d'envoyer les citations à comparaître à la partie civile qu'est la famille de Ndiaga Diouf et à la défense que sont les personnes impliquées dans la fusillade de la mairie de Mermoz-Sacré-Cœur, à savoir Barthélémy Dias et Cie.
Devant le tribunal correctionnel de Dakar, Barthélémy Dias a été déclaré coupable de coups mortels, de coups et blessures volontaires et de détention d'armes sans autorisation administrative. Pour ces griefs, il a été condamné à deux ans de prison dont 6 mois ferme, le 22 décembre 2011. Ses co-prévenus, Habib Dieng et Babacar Faye, ont écopé de la même peine. Laquelle avait été couverte par la durée de leur détention préventive. En plus, ils devraient verser à la famille du jeune plombier, la somme de 25 millions de francs Cfa.
En outre, Samba Diouf alias «Ndiol», Badara Guèye, Bocar Sy, Cheikh Diop, Seydina Oumar Mangane, Cheikh Mbackiyou Siby ont pris deux ans assortis de sursis pour association de malfaiteurs, participation à un rassemblement illicite suivi d'actions diverses et vont allouer le franc symbolique au maire de Mermoz-Sacré-Coeur.
Abdoulaye Diène, Malick Thiombane, Hamath Guèye et Bocar Sy Doucouré, eux, ont été relaxés.
Le Parquet avait requis 10 ans de prison contre Barthélémy Dias pour coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans l'intention de la donner et le décernement d'un mandat de dépôt.
Si le président de la Cour d'appel suit le réquisitoire du procureur, le maire de Mermoz-Sacré Cœur risque de passer la présidentielle du 24 février 2019 en prison.