SociétéPour le payement de leurs indemnités: Ls 8000 ex-travailleurs de 18 sociétés publiques et parapubliques dissoutes menacent de grève de faim le 26 novembre
Publié le vendredi 9 novembre 2018 | Sud Quotidien
Des ex-travailleurs des sociétés dissoutes annoncent une grève illimitée à compter du 26 novembre dans l’ensemble du territoire. Déclaration faite lors d’une assemblée générale au siège de la centrale syndicale Udts/Forces Ouvrières. « Si après le Gamou, c’est à dire le 26 novembre, l’Etat ne réagit pas, nous allons entamer une grève nationale illimitée de la faim pour que l’on nous paye nos droits», a menacé Ousseynou Diop, porte-parole et Sg du Synaps Rénovation. Et de poursuivre, «nous avons nos camarades dans les régions qui vont aussi se mobiliser pour la cause qui est légitime». «C’est une grève illimitée dans tous le territoire», renchérit ce dernier qui indique ce sont les secteurs du tourisme, du transport, du textile, du nettoiement entre autres qui sont concernés.
Revenant sur les raisons de leur colère contre les autorités le responsable de Synaps/Rénovation s’insurge : «Il y a trop de lenteurs administratives dans notre dossier qui concerne 08 mille travailleurs issus de ces 18 sociétés. Alors que le Président de la République avait donné des instructions fermes depuis le 08 Septembre 2016 pour que l’on nous paye nos droits. Mais, rien n’a été respecté jusqu’à ce jour, au moment où les travailleurs souffrent dans leurs chairs avec des difficultés énormes. Des travailleurs sont aujourd’hui malades et d’autres ont vu leurs familles disloquées car, n’ayant plus d’argent même pour nourrir leurs familles. Les enfants sont renvoyés à l’école. Nous trouvons que c’est déplorable, désolant et anormal. Et pour ça, nous attirons l’attention du Chef de l’Etat pour lui dire que ses directives ne sont pas respectées».
Durant l’assemblée générale, les ex-travailleurs n’ont pas manqué de fustiger le silence coupable de l’Etat sur leur dossier. «Nous avons organisé cette manifestation pour protester contre le sort qui nous est réservé depuis la rencontre interministérielle tenue le 10 mars 2017 sous la présidence du Premier ministre, Mahammed Boun Abdallah Dionne, concernant les ex-travailleurs de notre Collectif et dont les décisions prises à l’issue de la rencontre relayées à travers la presse n’ont jamais été respectées. Cela fait plus d’une année que nous attendons. Rien, absolument rein n’a été fait. Le Président de la république a laissé en rade les travailleurs qui aujourd’hui souffrent. Nous ne sommes pas payés et nous ne sommes pas considérés. Et c’est une injuste puisque nous avons servi la Nation ». Le collectif des ex-travailleurs des défuntes sociétés publiques et parapubliques menacent de durcir le ton si l’Etat continue de faire la sourde oreille sur leur dossier. Ce collectif comprend 18 sociétés dont Sotrac, Sapal, Sotib, Sodefitex, Icotaf, Socosac, Sdv, Sotexta, AirAfrique, Sias, Afrisen, Frigocap, Hamo Sa, Transrail, Communauté Urbaine, Savana-Saly, Club Aldiana.