Les sujets politiques font partie des plus en vue dans la livraison de vendredi de la presse quotidienne, notamment avec le journal EnQuête dont l’édition s’ouvre sur la gestion des partis politiques et de l’Etat.
’’La résistance des papys’’, affiche le quotidien à sa une placardée d’une photo représentant trois personnalités ayant marqué le champ politique sénégalais des indépendances à nos jours.
Il y a l’ancien président Abdoulaye Wade, l’actuel président de l’Assemblée nationale Moustapha Niasse, et le président du Haut conseil des collectivités territoriales (HCCT) Ousmane Tanor Dieng, par ailleurs secrétaire général du Parti socialiste (PS), au pouvoir jusqu’en 2000.
’’L’irruption de trentenaires et de quadras dans le cercle des figures politiques demeure très limitée’’, le Sénégal ne comptant que ’’quatre jeunes sur les 165 députés de la 13e législature’’, écrit le journal.
’’Le renouvellement de la classe politique tant défendu par la jeune génération peine à voir le jour. En lieu et place, c’est la gérontocratie qui règne et brime toute tentative d’émancipation’’, analyse EnQuête.
En attendant, tout se passe comme si l’opposition avait le pouvoir dans son viseur, en perspective de la prochaine présidentielle pour laquelle le leader du Grand Parti, Malick Gackou, est le ’’premier candidat à payer sa caution’’, selon L’Observateur et L’As.
Pour faire le bilan du pouvoir, les porte-parole du Parti démocratique sénégalais (PDS) et de Rewmi, deux des principales forces de l’opposition sénégalaise, semblent être les plus en vue.
Le Témoin Quotidien souligne ainsi à sa une que Babacar Gaye, le porte-parole du PDS, ’’dézingue Macky Sall’’, estimant que l’actuel locataire du palais de la République ’’est un danger pour le Sénégal !’’
’’Au-delà du déficit de recettes fiscales’’, M. Gaye fait état d’un endettement intérieur de ’’800 milliards de francs’’ CFA, sans compter que ’’depuis 2012’’, le choix a été fait de ’’livrer notre économie à des puissances étrangères comme la France, la Turquie et la Chine’’.
Abdourahmane Diouf, le porte-parole de Rewmi, renchérit en première page de Vox Populi : ’’Nous sommes un pays en errance économique, dit-il, englué dans ses contradictions sociétales.’’
’’Depuis le début de ce septennat, on sent une allergie à toute opposition, une volonté exprimée et assumée de la ramener à sa plus simple expression’’, a ajouté le responsable de Rewmi.
A la une du même journal, la réponse du porte-parole de l’Alliance pour la République (APR, au pouvoir), Seydou Guèye, ne s’est pas fait attendre : ’’La stratégie de l’opposition n’est qu’une façon d’exprimer d’avance sa défaite’’ à la présidentielle de février 2019.
M. Guèye enfonce le clou dans des déclarations rapportées par le quotidien L’As, dans lequel il affirme que l’’’opposition n’a jamais posé le débat sur la croissance économique’’, avant d’ajouter, cité par le quotidien Le Soleil : ’’L’APR travaille à la stabilité, au détriment de l’insurrection verbale’’.
Un peu loin de ces sujets, le journal Le Quotidien titre : ’’Nouveau challenge pour le Sénégal’’, en référence au nouveau Compact du Millenium Challenge Corporation approuvé par les Etats-Unis au profit du Sénégal.
’’Après avoir bouclé les négociations avec le gouvernement du Sénégal en septembre dernier à Washington, le conseil d’administration du Millenium Challenge Corporation du gouvernement américain a approuvé hier le nouveau compact pour l’énergie au Sénégal, d’une valeur de 550 millions de dollars, soit environ 275 milliards de francs CFA’’, rapporte Le Quotidien.
’’Le Sénégal décroche le jackpot et touche 319 milliards’’ de francs CFA, écrit pour sa part le quotidien L’As, au sujet de ce compact, une initiative de l’administration américaine qui consiste à octroyer des financements aux pays ayant réalisé une certaine performance dans les domaines de la gouvernance, de l’environnement des affaires et des secteurs sociaux (éducation, santé, etc.).
Le Soleil et L’Observateur s’intéressent pour leur part à la participation du président de la République, Macky Sall, à l’Africa Invest Forum de Johannesburg, en Afrique du Sud.
S’exprimant à cette occasion, le président Sall "a vivement invité les Etats africains à combler le gap du continent en énergie pour assurer son développement’’, écrit l’envoyé spécial du Soleil.
’’Si les ministères et directeurs techniques poursuivent l’effort fait par la délégation du Sénégal au Forum pour l’investissement en Afrique, qui s’est tenu à Johannesburg du 7 au 9 novembre 2018, plus de 2.000 milliards de francs CFA seront injectés au Sénégal par des privés africains et du monde’’, écrit L’Observateur.