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5e édition Salon international des mines: Les rêves de Macky Sall
Publié le jeudi 8 novembre 2018  |  Enquête Plus
Ouverture
© aDakar.com par DF
Ouverture du Salon international des mines
Dakar, le 6 novembre 2018 - Le président de la République a présidé, ce mardi, la cérémonie officielle d`ouverture de la 5e édition du Salon international des mines.
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Le Salon international des mines du Sénégal a été lancé, hier, à Dakar. A cette occasion, le chef de l’Etat a renouvelé ses ambitions pour le secteur.

Plus de 500 responsables du secteur minier issus d’horizons divers, 87 exposants et 300 visiteurs. Les organisateurs du Salon international des mines du Sénégal ont de quoi être fiers. A la cérémonie d’ouverture, hier, le président de la République a exprimé toute sa satisfaction et décliné ses nouveaux rêves. Et le moins que l’on puisse dire est que Macky Sall ne voit pas petit. Dans les années à venir, il veut voir l’or du Sénégal raffiné sur le territoire. Il le clame haut et fort : ‘’Nous devons maintenant orienter nos efforts vers la création de nouvelles opportunités pour la valorisation de nos ressources minérales. Dans cette optique, je disais à Madame le Ministre qu’il faut oser découvrir de nouvelles frontières. Jusque-là, nous avons exporté tout notre or qui est raffiné dans d’autres pays. Il faut, et j’interpelle les compagnies minières, voir les conditions de mettre en place une raffinerie à vocation continentale ou sous-régionale.’’

Eléphant blanc ou noir ? Le chef de l’Etat, en tout cas, semble y tenir avec force conviction. Selon ses dires, il a donné des instructions fermes à ses services pour en étudier les modalités. Il faut signaler qu’une bonne partie de l’or sénégalais est raffinée en Suisse, soit 95 %, selon des études citées par le magazine ‘’Jeune Afrique’’ en 2016.

Mais c’en est pas fini avec les ‘’rêves’’ du président. Macky Sall souhaite également, dans les prochaines années, avoir plus de femmes présentent dans le secteur extractif. Ce, dans tous les domaines de l’industrie extractive. D’ailleurs, se réjouit-il : ‘’J’ai été heureux de constater, au cours d’une visite dans les mines de Kédougou, des femmes issues de la région, conduisant de gros engins qui pèsent des dizaines de tonnes. J’invite tous les acteurs à se mobiliser davantage autour de la formation avec une approche genre.’’

Le renforcement du capital humain dans le domaine minier fait aussi partie des projets chers au président de la République. Hier, il a réservé une bonne partie de sa communication à ‘’l’impérativité’’ de la formation d’une main-d’œuvre en quantité et qualité suffisantes. ‘’Voilà qui fonde, se justifie-t-il, l’introduction dans le nouveau code minier de dispositions incitatives pour favoriser la formation et l’emploi’’.

D’ailleurs, le thème de cette 5e édition du Sim 2018 porte sur la ‘’Géologie des mines : facteurs de progrès social et d’emplois pour l’émergence’’. Et le progrès économique et social, selon le président Sall, ne peut être réalité sans des écoles de formation d’excellence, à l’image de l’Institut sénégalais des sciences de la terre, de l’Ecole polytechnique… ‘’Nous devons aussi avoir la même chose dans les domaines du pétrole et du gaz. Et c’est la raison pour laquelle j’avais instruit le Comité d’orientation du Cospetrogaz de créer l’Inpg, justement pour qu’on puisse avoir l’expertise nécessaire…’’.

Armature institutionnelle et législative

Avec toute cette armature institutionnelle et législative, le Sénégal affiche ses ambitions dans le domaine extractif, minier en particulier. Le chef de l’Etat : ‘’Construire un secteur minier structuré et compétitif apportant sa pleine contribution au développement inclusif et durable du Sénégal, telle est la déclinaison de ma vision du secteur à travers le Plan Sénégal émergent.’’ Le Sim qui, selon lui, est un moment de dialogue stratégique, doit permettre de faire des diagnostics et évaluations sur l’évolution du secteur en vue de produire des solutions tendant à améliorer sa gouvernance. Macky Sall a également réaffirmé sa volonté de faire du secteur minier un levier de développement territorial, conciliant le bien-être des populations et la préservation de l’environnement.

Libéral, le président de la République n’en est pas moins soucieux des préoccupations écologiques dans le développement de l’industrie extractive. ‘’Il est impératif, affirme-t-il, de tenir compte des impacts sur l’environnement : la biodiversité, l’air, le sol, l’eau. Il faut utiliser une partie des revenus pour la préservation de l’environnement. A travers des politiques publiques appropriées, il faudra investir dans des secteurs telles que les nouvelles technologies’’.

Rien de tout cela ne pouvant être réussi sans une gouvernance transparente, le chef de l’Etat rappelle son attachement à cette notion, matérialisée, à l’en croire, par la publication, par le gouvernement, de l’ensemble des conventions et contrats miniers, de la production, des revenus générés, des dépenses effectuées, afin de permettre à tout citoyen soucieux des questions de transparence de disposer de données fiables et exhaustives.
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