Abdou Aziz Sow, ancien ministre, rompt le silence «Depuis mars 2011, je fais l’objet de contrôle de façon discontinue sur la gestion du Fesman, mais je ne crie pas comme une chèvre»
Presque absent de l’espace public depuis la débâcle de Me Wade, l’ancien délégué général pour l’organisation du festival mondial des arts nègres (Fesman), a brisé le silence. Accroché à Kaolack, l’ancien ministre de la Communication a cogné sur les transhumants, parlé de sa gestion controversée du Fesman qu’il a co-géré avec Syndiély Wade.
Absent de l’espace médiatique depuis un certain temps, Abdou Aziz Sow est sorti de son mutisme pour exprimer son courroux face à la valse de certains dignitaires de l’ancien régime vers l’Apr. Ancien porteparole du gouvernement, Abdou Aziz Sow se dit meurtri par la transhumance. Et le prétexte de pérégrination servi, consistant à dire : «tel ou tel m’a appelé», est loin de le convaincre. Il est d’autant plus ulcéré que les gens qui s’adonnent à cette pratique ont des noms «qui étaient même collés à l’image de Wade tel un habit».
Entré au Pds en 2001 à la suite d’une rupture avec l’Urd de Djibo Kâ, Aziz Sow n’est pas prêt de jeter son manteau libéral. Il reste militant du parti de Me Wade, dit-il. Quid de ses ambitions en direction des élections locales ? l’ancien porte-parole de Djbo Kâ confie : «Si je dois avoir une quelconque ambition, ce serait pour Toubacouta où je suis conseiller rural».
Sow rappelle au passage qu’il est un natif de Kaolack, mais que ce sont «les mutations géographiques dans la carrière professionnelle de son père» qui l’ont conduit à Diourbel, puis dans le Ndiombato. Conscient que la politique ne doit pas être une profession, il dit passer le plus clair de son temps à s’occuper de son cabinet d’expert comptable.
Abordant sa gestion controversée du Fesman et surtout ses relations avec la fille de l’ancien Président Wade, Abdou Aziz Sow indique que leur relation remonte à 2002, alors qu’il était Délégué général du Nepad et la dernière fois qu’il a vu Sindiély remonte à 2011, lors des préparatifs du Fesman. Toutefois, il garde de solides amitiés au sein de l’ancien parti au pouvoir, comme Habib Sy, Me Ousmane Ngom, Omar Sarr et d’autres anciens ministres.
A propos du Festival mondial des arts nègres (Fesman) dont il avait la gestion et qui a suscité des vagues au lendemain de la défaite de son mentor, il ne s’est pas montré bavard. «Pas question de compter sur Abdou Aziz Sow pour savoir la somme exacte qui a été injectée dans cette organisation», a-t-il répondu.
Néanmoins, il révèle qu’il est régulièrement contrôlé par les organes et structures de contrôle de l’Etat. «Depuis mars 2011, je fais l’objet de contrôle de façon discontinue sur la gestion du Festival, mais je ne crie pas comme une chèvre», a déclaré l’ancien porte-parole du gouvernement. Qui trouve tout de même cela normal parce que, dit-il, la République marche ainsi.
« L’As »