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Examen annoncé à l’Assemblée nationale de trois projets de lois relatifs à l’exploitation des hydrocarbures: Macky Sall tente de contenir la polémique autour des contrats
Publié le mardi 6 novembre 2018  |  Sud Quotidien
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© aDakar.com par DF
Conseil des ministres décentralisé à Fatick
Dakar, le 22 Juillet 2015 - Un conseil des ministres décentralisé présidé par le chef de l`État s`est tenu à l`Hôtel de ville de Fatick. Cette réunion du gouvernement a permis d`annoncer d`importants financements pour la région.
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Face à la polémique soulevée par certains acteurs de l’opposition concernant la gestion des ressources naturelles par son régime, le président de la République, Macky Sall, réagit en annonçant le passage à l’Assemblée nationale, dans le courant du mois de décembre, de trois projets de lois relatifs à l’exploitation des hydrocarbures.

Présidant, le jeudi 1er novembre dernier, la cérémonie d’ouverture de la Conférence africaine sur la divulgation de l’identité des propriétaires réels des entreprises extractives, organisée par l’Initiative pour la transparence des industries extractives (Itie), le chef de l’Etat, Macky Sall a annoncé trois (3) nouveaux projets de lois relatifs à l’exploitation des hydrocarbures. Ces textes dont il a informé du passage à l’Assemblée nationale, au mois de décembre prochain, portent entre autres sur le nouveau code pétrolier, sur le partage des revenus issus de l’exploitation future des hydrocarbures, du pétrole et du gaz, et le projet de loi visant à définir un contenu local dans l’industrie du pétrole et du gaz. Poursuivant son propos, le chef de l’Etat a par la même occasion réitéré la volonté du gouvernement de s’inscrire dans le cadre d’une «gestion transparente des ressources naturelles». Le chef de l’Etat, Macky Sall tente ainsi d’apaiser les critiques contre la gestion des ressources naturelles du pays par son régime.

En effet, depuis quelques temps, plusieurs acteurs de l’opposition élèvent la voix pour critiquer ouvertement les conditions dans lesquelles l’Etat signe des contrats d’exploitation des ressources naturelles avec des compagnies multinationales étrangères. Dernière en date, la polémique suscitée par la signature annoncée puis reportée sine die du contrat de concession à l’entreprise turque de sidérurgie, Tosyali, de l’exploitation du fer de la Falémé.

En effet, informés de la volonté du chef de l’Etat de valider le 22 octobre dernier le protocole d’accord dudit contrat signé par le ministre sénégalais des Mines et de la Géologie, Aïssatou Sophie Gladima, avec les responsables turcs de la Société́ Tosyali, lors du deuxième Forum Turquie- Afrique sur l’économie et les affaires tenu les 10 et 11 octobre derniers à Istanbul, onze candidats déclarés à la prochaine élection présidentielle du 24 février 2019 sont montés au créneau. Il s’agit entre autres, de Boubacar Camara, Mamadou Lamine Diallo, Pape Diop, Bougane Dany Guèye, Pierre Atepa Goudiaby, Moustapha Guirassy, Abdoul Mbaye, El Hadj Issa Sall, Samuel Sarr, Cheikh Hadjibou Soumaré, Mansour Sy Djamil.

Dans une pétition adressée au chef de l’Etat, Macky Sall, le 21 octobre dernier, ces personnalités politiques, membres de l’opposition, ont demandé notamment à ce dernier de renoncer à sa décision de parapher ce contrat de concession à Tosyali des réserves de la Falémé estimées à plus de 750 millions de tonnes de minerai de fer pour une durée de plus de 25 ans. Parmi les raisons évoquées, les signatures de cette pétition citent entre autres, l’absence d’appel d’offres concernant cette convention qui va engager notre pays pour des décennies à venir, l’absence de concertation nationale sur le sujet et la violation de la tradition républicaine que va constituer la signature de ce contrat à quatre mois de l’élection présidentielle. Cette sortie très médiatisée des onze candidats à la prochaine élection présidentielle contre le mode de gestion des ressources naturelles du pays par le régime du président Sall venait s’ajouter aux critiques déjà formulées par certains de leurs camarades dont Ousmane Sonko et Thierno Alassane Sall respectivement, leader du parti politique Pastef et président du mouvement République des valeurs par ailleurs, ancien ministre de l’Énergie sous l’actuel régime. Ceux-ci accusent depuis quelque temps l’actuel chef de l’Etat et son régime de n’avoir pas bien défendu les intérêts du Sénégal dans le cadre des négociations de certains contrats signés avec les compagnies pétrolières et gazières étrangères, notamment celui signé avec la compagnie française Total.

Réagissant à la suite de la publication par le gouvernement des contrats de concessions des blocs pétroliers et gaziers de Rufisque offshore profond et Ultra Deep Offshore à Total, Ousmane Sonko avait accusé formellement l’actuel Premier ministre, Boun Abdallah Dionne, et Macky Sall, d’avoir «bradé à vil prix les intérêts du Sénégal». Car, selon lui, ces contrats sont «les plus léonins et les plus scandaleux jamais consentis par Sénégal». Pour sa part, l’ancien ministre de l’Énergie a indiqué que «le plus gros scandale de l’histoire du Sénégal est celui des permis octroyés à Petrotim sur les blocs de Saint-Louis Offshore profond et de Kayar offshore profond ». Toujours dans cette liste des responsables de l’opposition alimentant le débat autour des contrats pétroliers et gaziers, figure également le président du parti Rewmi, Idrissa Seck. Il était le principal meneur du débat autour de l’accord bilatéral sur le gaz signé entre le président Sall et son homologue Aziz, lors de sa visite en Mauritanie. A l’époque, dénonçant dans une lettre ouverte au chef de l’Etat, le contrat de Petro-Tim, le patron du Rewmi était monté au créneau dans ce même document pour demander au président Sall, la publication sans délai de cet accord bilatéral.
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