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ALA 2018: «Mbagnick Diop montre une belle image du Sénégal et de l’Afrique »
Publié le lundi 5 novembre 2018  |  Rewmi
Ouverture
© aDakar.com par DR
Ouverture de la rencontre de l`Union des écrivains d`Afrique, d`Asie et d`Amérique Latine
Dakar, le 22 mai 2017 - La rencontre internationale des délégués de l’Union des écrivains d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine (AAALWU) s`est ouverte, ce matin, à Dakar. La rencontre est placée sous le thème: "La littérature, langage de paix dans un monde en turbulence." Photo : Mbagnick Ndiaye, ministre de la culture et de la communication
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Le 10 novembre à Paris, sera célébrée la deuxième édition des African Leadership Awards (ALA). Invité du Grand Oral, ce samedi, Modibo Diop, également membre du Meds, est revenu sur cette manifestation de haute facture. Sur les ondes de la 97.5 Rewmi FM, il a aussi abordé le sommet ITIE à Dakar et l’actualité politique. Morceaux choisis.

African Leadership Awards (ALA) ?

Vous savez qu’African leadership Awards (ALA) est une très belle initiative. Vous savez que quand vous allez en Europe ou aux USA ; quand vous regardez les télévisions et qu’on montre l’Afrique ; vous voyez le Sida, l’Ebola, la pauvreté ; etc. Alors que l’Afrique c’est une terre d’avenir. L’avenir du monde va se concentrer en Afrique dans moins de 15 ans. Et ça, c’est tous les rapports de la Banque mondiale qui le disent. Dans la prospective économique du monde, on montre que c’est nous l’avenir du monde pour deux choses. Pour nos ressources naturelles et pour la jeunesse de notre population, et pour la capacité demain que des industries ou des hommes d’affaires viennent s’installer chez nous. Malheureusement, nous avons une image galvaudée de l’Afrique. Mais le Président Mbagnick montre une belle image du Sénégal et de l’Afrique en général parce qu’il montre une image émergente. Les ALA priment les grands patrons africains comme Dangoté et consorts. Et ça, c’est l’Afrique qui gagne. Quand vous montrez pendant une soirée, ce n’est pas une soirée festive seulement, vous montrez l’émergence d’un continent qui est l’avenir du monde, je félicite le Président Mbagnick et je lui souhaite beaucoup de succès. Le Mouvement des entreprises du Sénégal (Meds) est très dynamique parce qu’en moins de 25 ans, il a pris la troisième position du patronat sénégalais avec un réseau d’influence assez important et des milliers de Pme/Pmi et de grandes entreprises qui posent des problèmes dans le Meds et ces problèmes trouvent des solutions. Il faut dire que cette grande manifestation qui aura lieu à Paris le 10 novembre prochain, va montrer des patrons émergents en Afrique.

Sommet ITIE à Dakar ?

L’initiative sur la transparence des industries extractives, il faut rappeler que c’est une initiative qui a été portée sur les fond-baptismaux par le premier ministre anglais Toni en 2002. C’était au sommet de Johannesburg. Quelle était la vision à cette période-là ? Ils ont constaté que les pays africains possédaient énormément de ressources minérales, du pétrole, de l’or, du diamant, etc. et ces pays après 50 ans d’indépendance ; sont restés plus pauvres qu’avant malgré qu’ils soient une réserve mondiale en ressources minérales. Le premier ministre anglais s’est dit qu’il y a un problème. Il faudra faire une norme internationale qui permettrait d’avoir une transparence dans ces secteurs-là. C’est ça l’origine de cette initiative. Toni était quelqu’un qui a beaucoup de relations grâce à sa position de premier ministre de l’Angleterre qu’il occupait. Il a utilisé son lobbying pour faire accepter cette idée par le G8. Et, il se trouve que dans le G8, vous avez toutes les sociétés qui exploitent le pétrole, le diamant, l’or,… Du coup l’idée est passée et c’est devenu une norme internationale pour la bonne gouvernance des ressources pétrolières, gazières et minérales. Qu’est-ce qu’elle dit ? Dans cette norme, vous avez obligation pour chaque Etat qui est dans l’ITIE, la publication des informations ponctuelles sur ce secteur. Il faut publier l’octroi des contrats et des licences en donnant même les productions et les investissements. Il faut publier le montant des impôts payés par ces sociétés au niveau local. Il faut publier les contributions sociales à savoir la Rse (responsabilité sociale des entreprises),… Cette norme donne une visibilité extraordinaire à tous les citoyens sur ce qui se passe dans le secteur.

Le thème de cette édition : « révéler les bénéficiaires effectifs en Afrique…» ?

On s’est rendu compte, après le scandale du Panama-papers, qu’il y a beaucoup d’évasion fiscale, qu’il y a beaucoup d’évitement fiscal, il y a beaucoup de phénomènes de corruption et il y a beaucoup de phénomènes de paradis fiscaux. Pour que ce soit clair, l’une des étapes de l’ITIE, c’est qu’il faut dans tous les pays en Afrique et dans le monde, qu’on sache qui contrôle les entreprises qui travaillent dans les mines, dans l’or, dans le diamant, etc. C’est ça le but du sommet de Dakar qui avait pour thème : « révéler les bénéficiaires effectifs en Afrique…» Et nous avons eu la participation de plus de 400 experts internationaux, de bailleurs de fonds, du forum civil mondial, de la société civile et nous avons eu l’honneur d’avoir reçu le Président de la Sierre-Léone du côté de son homologue le Président Macky Sall pour la cérémonie d’ouverture. Par ailleurs, l’ITIE Sénégal a produit je crois son 4e rapport. Il faut les féliciter dans la publication de l’ensemble des données sur ce secteur. Il faut dire que le Sénégal est en avance par rapport au thème. Il faut que les gens sachent qu’étant dans leur maison avec un ordinateur, ils peuvent savoir exactement dans tel gisement pétrolier ou bien dans tel truc voilà le contrat, voilà les productions, voilà les revenus. L’ITIE l’a réussi et je pense que l’engagement que les ITIE Africains d’ici 2020 de pouvoir publier tous les éléments qui concernent les gens qui contrôlent et qui travaillent en Afrique dans les mines et les ressources naturelles.

Élection présidentielle 2019 ?

Le parrainage est une excellente chose et j’ai même fait un article là-dessus. Je crois qu’il faut être sérieux. Aujourd’hui, nous avons une centaine de candidature pour l’élection présidentielle. C’est vrai que tout le monde a des ambitions, mais il faut avoir la stratégie de ses ambitions. 80 candidats dans un petit pays de 15 millions de Sénégalais, c’est trop. Donc, le parrainage est un filtre qui permet de prendre les candidats sérieux et je pense qu’ils seront une dizaine à aller dans moins de trois mois à une élection présidentielle. C’est vrai que l’opposition a posé un certain nombre de problèmes, comme la signature des fiches des parrains qui, je le rappelle, sont des problèmes techniques et non des problèmes sur le principe. Il faut également que le Ministre de l’Intérieur puisse s’en occuper pour qu’on puisse aller vers une élection présidentielle où il n’y aura pas de contentieux majeurs qui vont poser le problème de la légalité et de la légitimité du futur Président. Pour régler les problèmes, il faut que l’Etat continue à dialoguer avec ceux qui veulent dialoguer. Parce qu’il ne faut pas aussi oublier que l’opposition, à un moment, a boycotté le dialogue. Que ceux qui veulent dialoguer posent le problème et au niveau du Ministère de l’Intérieur qu’une solution soit trouvée pour qu’il n’y est pas de contentieux majeurs sur cette élection. Parce qu’au-delà du Président que nous allons élire en 2019, au-delà de ceux que nous soutenons, ce pays il faut qu’il existe et il existera après février 2019.

Etes-vous d’avis avec ceux qui disent que gagner les Parcelles assainies c’est gagner Dakar ?

Ça c’est une idée quand même et quand je l’entends, je suis un peu triste. Parce que dire que si on gagne les Parcelles on gagne Dakar, moi je dis que c’est archifaux et je vous donne des chiffres. Dakar sur les 19 communes, c’est 680.000 électeurs et les parcelles c’est le premier vivier électoral de Dakar avec 96.000 électeurs, Grand Yoff 83.000, Médina 54.000, Colobane-Fass-Gueule Tapée 45.000 électeurs. Si vous voulez gagner Dakar il faut effectivement gagner les Parcelles assainies, mais il faut gagner encore 9 à 10 autres communes. Donc, il ne faut pas que Benno Bokk Yaakar se trompe. Lors des dernières élections législatives, nous sommes à 33% de l’électorat. Nous avons gagné Dakar pratiquement autour de 115.000 voix. Pour gagner Dakar il va falloir bâtir une stratégie qui fait que nous gagnons parcelles avec le ministre Amadou Bâ, mais que nous gagnons à Colobane-Fass-Gueule Tapée, à Médina, à Grand Yoff,… Si vous n’avez pas cette vision, vous ne pouvez pas gagner Dakar. Il faut dire qu’avoir Moussa Sy ne suffit pas pour gagner Dakar. Je suis désolé. Moi je suis un ingénieur et j’analyse froidement les chiffres. Moussa Sy va apporter sa contribution aux parcelles, mais ça ne suffit pas. Par ailleurs, pour tenir la base à Colobane-Fass-Gueule Tapée, il est temps que le Président puisse penser à utiliser nos leaders dans le système administratif pour nous permettre à continuer à gagner.

Le bilan du Président Macky peut-il lui permettre de rempiler facilement en 2019 ?

Il a un bon bilan d’infrastructures. Vous savez que les ingénieurs ont l’avantage d’avoir les pieds sur le sol. Il s’est battu pour avoir un bon bilan et j’espère que ce bilan, les populations vont l’apprécier positivement. Malheureusement, vous avez toujours un dosage entre le bilan matériel et le bilan immatériel. Abdoulaye Wade, c’est le bilan immatériel, c’est ça qu’il a perdu. Le jour où il a dit le « Wax Waxeet » dans un sommet, ça a fait la catastrophe. Maintenant les populations jugent entre le bilan matériel à savoir les routes, les infrastructures, les aéroports et le bilan immatériel, c’est-à-dire l’ensemble des promesses que vous avez faites. L’électorat n’est pas évident parce qu’il ne se décide jamais. Une élection n’est jamais gagnée d’avance. Je pense que si on tient compte seulement du bilan matériel, le Président Sall a beaucoup de chance de passer.

Cheikh Moussa SARR
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