Les populations de la Langue de Barbarie (Saint-Louis) ont manifesté samedi à travers les artères de la ville pour réclamer ’’la prise en charge urgente de la brèche ouverte depuis 2003" pour lutter contre les inondations.
Partie des quartiers de Guet Ndar, de Goxu Bathie et de Santhiaba, la marche a pris fin à la place Faidherbe. Cette brèche qui est aujourd’hui à 4,5 kilomètres, représente "un danger permanent pour la vie des pêcheurs", selon les manifestants.
"Plus de 300 pêcheurs sont morts à cause de la brèche", a dit Yame Dièye, le porte-parole des populations, exhortant les autorités à "prendre à bras le corps cette situation, qui est une priorité pour la survie des populations qui vivent au niveau de la Langue de Barbarie".
"Les quartiers comme Guet Ndar, Goxu Bathie et Santhiaba sont menacés de disparaître avec l’érosion côtière qui prend chaque année de l’ampleur, aujourd’hui c’est même la ville de Saint-Louis qui est menacée d’être effacée de la carte du Sénégal", a averti Dièye.
BD/ASB