Les services du Fonds monétaire international (Fmi) invitent le gouvernement à plus d’efforts pour résorber le déficit budgétaire qui se creuse faute de stratégie de gestion de la dette, mais également la faible part de la valeur des contrats du secteur public signés par entente directe entre autres. Telles sont les recommandations formulées à l’endroit du gouvernement sénégalais par les services du FMI qui ont séjourné du 18 au 31 octobre 2018 à Dakar dans le cadre de la 7ème revue de l’Instrument de soutien à la politique économique (Ispe).
Encore des efforts à faire en termes de résorption du déficit budgétaire par rapport à l’objectif fixé pour l’année 2018. Face à la presse mercredi dernier, Michel Lazare, chef de mission de la délégation du Fonds monétaire international (Fmi) a déploré le retard sur l’effectivité de la mesure visant à baisser drastiquement les dépenses publiques sur les recettes intérieures.
Ainsi dira-t-il : «Si la plupart des objectifs quantitatifs ont été atteints à fin juin, l’objectif fixé pour le déficit budgétaire a été réalisé en partie grâce à l’exécution plus lente que prévu des dépenses publiques pour compenser la moins-value importante constaté sur les recettes intérieures. Par ailleurs, le plafond relatif à la part de la valeur des contrats du secteur public signés par entente directe n’a pas été respecté depuis décembre 2017 en raison principalement des offres spontanées».
Toutefois, précisent les services du Fmi qui ont séjourné à Dakar du 18 au 31 octobre: «Les pressions se sont accumulées rapidement dans le secteur budgétaire au cours des derniers mois. Il est maintenant prévu que les recettes seront inférieures de 0,9 % du Pib à l’objectif fixé pour décembre 2018. La hausse des prix mondiaux du pétrole, couplée au maintien de la stabilité des prix de l’énergie au niveau intérieur, continue à peser sur les dépenses courantes, et un financement élevé de SN La Poste par le Trésor a encore contribué à une situation budgétaire très difficile. Cela a conduit à une accumulation d’obligations non remplies envers le secteur de l’énergie et à des impayés vis-à-vis de fournisseurs et autres opérateurs économiques. Pour atteindre les objectifs budgétaires fixés pour décembre 2018 dans le cadre du programme de l’Instrument de soutien à la politique économique (Ispe), des efforts budgétaires considérables seront nécessaires. Les autorités ont accepté de réduire sensiblement les dépenses d’équipement financées sur ressources intérieures qui ne sont pas urgentes et les dépenses courantes hors salaires afin de respecter l’enveloppe budgétaire convenue».... suite de l'article sur Autre presse