Entre les fêtes musulmanes et celles catholiques, c’est comme si le Sénégal passait tout son temps à festoyer.
De nombreux jours de farniente pour un pays qui aspire au développement. Dernier jour férié en date, le lendemain du grand magal de Touba, accordé gracieusement par Macky SALL dans une opération de séduction de la communauté mouride. Une décision qu’il allait devoir renouveler si le Maouloud (Gamou) avait coïncidé avec un dimanche. A cela s’ajoutent les nombreuses fêtes dont la majorité des Sénégalais ne comprennent pas le sens.
Le Professeur Moustapha KASSE, doyen honoraire de la Faculté des Sciences économiques et de Gestion (FASEG) de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, est loin d’être enthousiasmé par ces nombreux jours fériés au Sénégal. Selon l’économiste, chaque jour de fête, c’est un manque à gagner considérable.
« Un jour de fête c’est coûteux. Ça fait quelques milliards de perdus pour le pays. Si on gagne plusieurs autres milliards, l’économiste va dire ahh ! Faisons attention : Est-ce que ce qu’on gagne n’est pas supérieur à ce qu’on perd ? Et à partir de ce moment on pourra dire que comptablement ce n’est pas une mauvaise opération. Si nous faisons un bon calcul du Magal, il se brasse au moins quelques centaines de milliards ici. C’est bien évident», explique le professeur. Qui ajoute, « évitons de faire de notre pays un pays de fêtard ».