Le Premier ministre Mahammed Boun Abdallah Dione a souligné mardi l’urgence de renforcer les politiques de lutte contre les maladies non transmissibles, afin d’éviter pour les prochaines décennies une explosion qui pourrait avoir de lourdes conséquences sur les systèmes de santé.
« Il urge de renforcer nos politiques de lutte contre ces infections pourvoyeuses de complications cardiaques, rénales et neurologiques difficiles mais également sont sources de pauvreté de par leur coût de prise en charge onéreux », a dit le chef du gouvernement sénégalais.
S’exprimant à l’ouverture de la conférence de la Fondation Merck, au Centre international de Conférence Abdou Diouf de Diamiadio, il a fait part de la nécessité de construire « un partenariat public privé pour s’attaquer aux maladies non transmissibles qui constituent un lourd fardeau pour les systèmes de santé ».
En Afrique, les études épidémiologiques prévoient 1,2 million de nouveaux cas de cancer d’ici 2030, avec plus de 970 000 décès si des mesures adéquates de prévention ne sont pas prises.
Il a salué l’initiative « fort louable de la Fondation Merck de contribuer à la formation des étudiants en médecine et des prestataires de soins de renforcer les capacités locales de prise en charge des malades et d’amélioration des processus de gestion des cliniques ».
« Un bel exemple de partenariat public et privé’’, qui « devrait inspirer d’autres acteurs du secteur privé », a estimé le Premier ministre, selon qui ces questions « demeurent au cœur des priorités et des défis de nos Etats », dans un contexte de mise en œuvre des politiques pour l’atteinte des Objectifs de développement durable qui ambitionnent d’éradiquer la pauvreté la discrimination et les décès évitables.
« L’engagement et la mobilisation des Premières dames sont autant de sources supplémentaires de motivation et d’encouragement », a-t –il ajouté.
Les Premières dames sont « au premier rang dans ce combat engagé dans la recherche de solutions aux questions de santé qui affectent les populations africaines et asiatiques dans la lutte contre la mortalité maternelle et infanto juvénile », a indiqué Mahammed Boun Abdallah Dionne.
Outre Marième Faye Sall, épouse du chef de l’Etat sénégalais, participent à cette rencontre les Premières dames du Botswana, du Burundi, du Ghana, du Niger, de la République centrafricaine, de la Sierra Léone, du Tchad et de la Zambie.
Tour à tour, elles ont fait part du travail qu’elles effectuent dans leurs pays pour la résolution des questions de santé, notamment le volet social pour accompagner les couches les plus démunies.
La Fondation Merck est la branche philanthropique de Merck Allemagne, la plus ancienne société pharmaceutique et chimique au monde créée en 1668.
La conférence de Dakar, prévue pour deux jours, marque le 350e anniversaire de la société et le premier anniversaire de la Fondation avec la participation de 9 Premières dames, près de 20 ministres de la Santé et plus de 500 prestataires de santé venus d’Afrique et d’Asie.