L’Afrique doit pouvoir se doter d’un réseau international de pipelines pour assurer la fourniture et la production d’énergie à travers le continent, a déclaré, mardi, à Dakar, le directeur général de la Société africaine de raffinage (SAR), Sergine Mboup.
« L’Afrique devrait être en mesure d’avoir un réseau international de +pipes+ pour assurer la fourniture et la production d’énergie dans toutes les centrales du continent », a-t-il dit lors d’un forum de l’Association africaine des raffineurs à Dakar.
Il a estimé que ces échanges se justifient surtout en raison de la petite taille des Etats africains et celle de leurs économies. ‘’Nos pays sont extrêmement petits et nos marchés le sont davantage. Donc, c’est bien qu’entre Africains nous nous rencontrions pour échanger sur nos difficultés et les solutions trouvées ici et là’’.
« L’Afrique doit et va s’élever au niveau des autres pays en termes d’infrastructures et en termes de niveau de vie, parce que nous avons toutes les ressources naturelles », a insisté Serigne Mboup.
Il signale que la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) est en train de travailler sur « un projet régional », appelé West African Gas Pipeline, un gazoduc qui doit partir du Nigéria pour arriver à Dakar et qui devrait permettre « partout où il y a du gaz, de le faire partager avec les autres pays ».
« Nous avons un environnement sécurisé parce que nos régimes sont de plus en plus démocratiques et les sûretés sur les investissements sont aussi de plus en plus garanties », a relevé le directeur général de la Société africaine de raffinage (SAR).
Selon lui, « les autoroutes à péage, les infrastructures de cette nature qui sont amorties sur 25, 30 ans montrent que les investisseurs ont confiance à la sûreté en Afrique et à la stabilité des régimes politiques ».
« Il faut faire appel à l’intelligence parce que les marchés africains sont là, les opportunités et le potentiel également sont là, tout est à faire », a lancé M. Mboup.
Le directeur des infrastructures et de l’énergie de l’Union africaine (UA), Cheikh Bedda, souligne de son côté que l’organisation continentale travaille à permettre aux pays africains de « se servir de leurs ressources naturelles, d’avoir une croissance inclusive et de réduire le taux de mortalité » en Afrique.
« Nous avons l’obligation de rendre les économies de nos pays très solides et de participer activement à la réduction du gaz à effet de serre au niveau mondial », a-t-il dit.