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Sénégal: une foule immense de pèlerins mourides célèbre le “grand Magal“ de Touba
Publié le dimanche 28 octobre 2018  |  AFP
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© aDakar.com par PBF
120e Magal: Le départ en exil de Serigne Touba célébré à Touba
Touba, le 11 Décembre 2014 - Le Grand Magal de Touba a été célébré dans la grande cité religieuse de Touba. Plusieurs millions de mourides ont convergé dans la ville sainte pour commémorer le départ en exil de Serigne Touba, Khadimou Rassoul.
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Touba - Hommes, femmes et enfants par centaines de milliers, peut-être par millions, ont célébré avec ferveur dimanche, dans la ville sainte sénégalaise de Touba, le "grand Magal", rendez-vous annuel incontournable des membres de la confrérie des mourides, l’une des plus influentes du pays.

Arrivés en voitures, taxis collectifs ou "cars rapides" de tout le Sénégal depuis plusieurs jours, bravant la chaleur et des embouteillages monstre, les pèlerins se sont pressés aux alentours de la grande mosquée et des mausolées de cette ville du centre du pays en pleine expension démographique, ont rapporté des journalistes de l’AFP.

Le grand "Magal" ("célébration" en wolof) marque l’anniversaire, dans le calendrier musulman, du départ en exil le 12 août 1895 du fondateur du mouridisme à la fin du XIXe siècle, Cheikh Ahmadou Bamba (1853-1927), dit Serigne Touba.

Assis sur des tapis ou des nattes sur l’esplanade de la mosquée aux sept minarets, visible à des kilomètres à la ronde, les fidèles, estimé à trois millions par certains observateurs, ont récité par petits groupes des versets du Coran et des "khassaïdes", poèmes écrits par Cheikh Ahmadou Bamba.

Dans une atmosphère de recueillement, ils se rendaient ensuite en de longue file dans les mausolées érigés en l’honneur du fondateur du mouridisme et de ses fils et successeurs, considérés comme des saints.

Le chef religieux, qui n’a jamais levé les armes, avait été contraint par les autorités coloniales françaises à l’exil au Gabon (1895-1902) puis en Mauritanie (1903-1907), avant d’être placé en résidence surveillée dans le nord du pays.

Il avait lui-même souhaité que cet événement soit commémoré par ses disciples, qui se comptent à présent par millions au Sénégal et dans la diaspora.

Selon la tradition, les pèlerins devaient ensuite partager le traditionnel "berndel" (banquet), repas gargantuesque composé de boeufs, moutons, poulets, chameaux, poissons, riz, fruits et boissons fraîches, servi à volonté dans chaque famille.

Pays réputé pour sa tolérance religieuse, le Sénégal compte plus de 90% de musulmans, adhérant pour la plupart à l’islam soufi, représenté par différentes confréries, dont celle des mourides est l’une des principales.

"Le Magal est un jour de gloire, de fête, de succès dans le combat pour élever le droit de Dieu et des hommes sur terre, c’est-à-dire pour réhabiliter les valeurs islamiques", a expliqué un responsable mouride, Youssouf Diop.

Le grand Magal a aussi une dimension politique et voit converger cette année les candidats à la présidentielle de février 2019.

Plus de 2.000 policiers ont été déployés pour éviter les débordements, faire face à une éventuelle menace terroriste et mener la vie dure aux pickpockets, réputés très nombreux pendant le Magal.

mrb-bur/siu/jh
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