La Sénégalaise des eaux a transmis un recours gracieux au ministère de l'Hydraulique, ce vendredi 26 octobre.
La Sénégalaise des eaux demande une deuxième chance. Selon les premiers résultats de l'appel d'offres, la SDE se voit écartée du marché de l'eau en milieu urbain au profit du français Suez. Mais l'opérateur historique depuis 1996 ne compte pas en rester là. Son directeur général Abdoul Ball vient de déposer le dossier de recours gracieux, dans l'espoir de faire changer d'avis le ministère.
« On attend sereinement les résultats. Sincèrement, nous, Sénégalaise des eaux, nous n’avons pas compris, je crois finalement que personne n’a compris cette adjudication provisoire, a-t-il réagi au micro de RFI. Pourquoi ? Parce qu’entre notre offre et celle de notre concurrent, il y a un fossé énorme. Nous avons présenté l’offre la plus basse, le prix le plus bas du mètre cube, c’est-à-dire que nous avons été absolument moins-disant. »
Surcoût
D'après lui, l'offre présentée par Suez entraînera un surcoût pour l'Etat Sénégalais de 50 milliards de francs CFA sur 15 ans. Et celui qui paiera ce sera le client, estime Momar Ndao de l'Association des consommateurs du Sénégal.
« A mon avis, c’est une mauvaise nouvelle parce qu’on confit l’eau à quelqu’un qui a proposé un prix plus élevé, déplore-t-il. Nous consommateurs, nous ne souhaitons pas qu’il y ait une augmentation de l’eau, et donc c’est la raison pour laquelle nous sommes inquiets et nous demandons à l’Etat, quelle que soit sa décision, de ne procéder à aucune augmentation de l’eau. »
Pour le ministère de l'Hydraulique, la procédure d'appel d'offres internationale a été transparente. La SDE sera fixée sur son recours la semaine prochaine et pourrait, en cas de désaccord, aller au contentieux.