Après la réaction de l’Assemblée nationale contestant les conclusions de l’Union interparlementaire (Uip) la mettant en cause dans le cadre de la procédure initiée contre Khalifa Sall, la coalition Taxawu Senegaal apporte la réplique. Elle trouve que Moustapha Niasse et Cie se sont plus enfoncés, en essayant de se défendre.
La coalition Taxawu Senegal n’est pas convaincue par les réponses fournies par l’Assemblée nationale dans son exercice de réfutation des accusations portées contre elle par l’Union interparlementaire, dans l’affaire Khalifa Sall. ‘’La réaction précipitée et inappropriée de l’Assemblée nationale, suite à la décision de l’Union interparlementaire, enfonce davantage le pouvoir’’, soutient la coalition dans un communiqué.
Pour elle, cette réaction ‘’confond l’Assemblée nationale qui, non seulement a manqué à son devoir de protéger les droits d’un de ses membres, mais reconnait s’être rendue complice de la détention arbitraire de l’honorable député Khalifa Ababacar Sall, en violant son immunité parlementaire’’.
En plus, accusent les membres de la coalition, ‘’la défense maladroite de l’Assemblée nationale entame sérieusement la crédibilité de l’Inspection générale d’Etat, parce qu’elle nous apprend que la mission de vérification administrative et financière de la ville de Dakar, démarrée en 2015, avait été réalisée avec l’objectif manifeste d’engager des poursuites judiciaires contre l’honorable député Khalifa Ababacar Sall’’.
Toujours très critique par rapport aux réponses de l’institution parlementaire, la coalition déclare que malgré les dénégations ‘’malaisées’’, l’affaire Khalifa Sall ‘’est et restera un complot politique monté par des officines logées dans les plus hautes sphères de l’Etat et exécuté par des juges soumis devant le pouvoir Exécutif’’.
‘’L’évidence du caractère politique de cette affaire’’, ajoute Taxawu Senegaal, ‘’apparaît dans l’incapacité de l’Etat du Sénégal à gagner une procédure en dehors des juridictions nationales instrumentalisées par l’Exécutif’’. Au demeurant, les partisans de Khalifa Sall estiment qu’au lieu de ‘’s’attaquer aussi violemment à l’Uip dont l’impartialité ne fait aucun doute’’, l’Assemblée nationale ‘’aurait dû se conformer à cette décision et remettre notre pays dans le giron des Etats respectueux du droit’’. Car, concluent-ils, ‘’si juger c’est comprendre, légiférer c’est respecter ses propres lois et les droits de ses citoyens’’.
Dans une décision rendue le 18 octobre courant, le Conseil directeur de l’Union interparlementaire (Uip) a, à l’unanimité, confirmé l’arrêt de la Cedeao faisant état de la violation des droits de l’ex-maire de Dakar. Le conseil a aussi soulevé des griefs contre l’Assemblée nationale. Cette décision, commente la coalition, ‘’ajoute au discrédit de notre pays devenu, sous le magistère de Macky Sall, un Etat employé dans une délinquance institutionnalisée couverte par des magistrats aux ordres’’.