La Société africaine de raffinage (Sar), Dakar-Bamako ferroviaire (Dbf) et Sonacos ‘’ne sont pas loin de l’arrêt’’ de leurs activités, alerte la Confédération nationale des travailleurs du Sénégal/Forces du changement (Cnts/Fc) dans un communiqué transmis hier à ‘’EnQuête’’.
La Société africaine de raffinage (Sar), Dakar-Bamako ferroviaire (Dbf) et Sonacos ne sont pas loin de la banqueroute, si on se réfère à la Confédération nationale des travailleurs du Sénégal/Forces du changement (Cnts/Fc). Dans un communiqué reçu hier à ‘’EnQuête’’, la centrale syndicale indique que la Sar, Dbf et Sonacos ‘’ne sont pas loin de l’arrêt de leurs activités’’. ‘’Et l’espoir fut grand de voir le schéma institutionnel de Dbf se réaliser et la Sar mise à niveau, compte tenu de la conjoncture dans ce secteur marqué par des perspectives d’exploitation du gaz et du pétrole. De même, les négociations de la convention collective sont bloquées et le risque est grand de voir la situation sociale se dégrader avec les préavis de grève en court’’, avertit le Secrétariat exécutif national de la Cnts/Fc. La centrale syndicale souligne que les Ics ne sont pas mieux loties. Car la relance de l’entreprise ‘’tarde à prendre en compte’’ les préoccupations des travailleurs contenues dans la plateforme de 2016 dont les négociations ‘’trainent’’ toujours.
En dehors de ces entreprises clés de l’économie nationale, les camarades de Cheikh Diop rappellent que le passif social des ex-travailleurs, notamment ceux de l’ex-Sias, Ama et Sncf, ‘’ne connait pas un meilleur sort’’. Ceci, malgré les décisions prises par le Premier ministre, lors du Conseil interministériel du 10 mars 2017.
La Cnts/Fc s’insurge aussi contre ‘’les droits et libertés syndicales violés au niveau de l’Hôpital général de Grand-Yoff, générant un climat social délétère préjudiciable à la stabilité nécessaire au bon fonctionnement de l’institution et à l’épanouissement des travailleurs’’. La centrale syndicale note aussi que les salaires ‘’n’ont connu aucune augmentation’’ depuis 2009. Alors que la demande d’extension de la protection sociale aux travailleurs de l’économie informelle reste ‘’insatisfaite’’, à côté de l’accélération de la précarité de l’emploi.
‘’Aujourd’hui, les vives tensions sociales, qui ont profondément perturbé le système éducatif sénégalais, au cours de l’année scolaire 2017-2018, risquent de se prolonger en cette année 2018-2019. Ceci avec les inspecteurs de l’éducation nationale, acteurs incontournables du système. Ces derniers, en fait, sont à leur 11e plan d’action qui couvre la période du lundi 15 octobre au samedi 3 novembre’’, déplore le Cnts/Fc.
En réalité, selon ces syndicalistes, ce mouvement a de profondes répercussions sur la carrière des enseignants et le fonctionnement du système. C’est pour cette raison que le secrétaire exécutif national de la Cnts/Forces du changement exhorte le gouvernement à parachever avec le Siens, membre affilié, les négociations entamées sur la base de la plateforme revendicative. Qui est déjà passée en revue par le Premier ministre et la première plénière organisée le 5 octobre dernier pour une prise en charge correcte et diligente devant aboutir à des accords réalisables et durables.
Ainsi, pour la stabilité sociale du pays, la centrale syndicale appelle à la mobilisation de ses affiliés et de toutes les forces syndicales.