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Retraite politique: Le Pds peut-il s’affranchir de Wade ?
Publié le jeudi 25 octobre 2018  |  Rewmi
Abdoulaye
© aDakar.com par SB
Abdoulaye Wade chez Khalifa Sall pour présenter des condoléances
Dakar, le 09 septembre 2017 - L`ancien président de la République Abdoulaye Wade s`est rendu chez la famille de Khalifa Sall, à Grand-Yoff, pour présenter ses condoléances suite au rappel à Dieu de Bouya Sall, grand-frère du maire de Dakar.
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Le débat posé par le Khalife général des Tidianes et repris par certains intellectuels de la trempe de Penda Mbow, même si elle flirte aujourd’hui avec le régime, mérite une attention particulière de la part de tous les Sénégalais.

Il se pose en des termes simples sur la forme et compliqués dans le fond : Le parti démocratique sénégalais (Pds) peut-il s’affranchir de Abdoulaye Wade ?

Evidemment, personne n’étant éternel, le parti va, un jour, devoir fonctionner sans Wade. Nous souhaitons que cette échéance soit longtemps repoussée par le Seigneur.

Néanmoins, au regard de son âge avancé, l’équation de son retrait est posée avec acuité. Car, semble-t-il, les Libéraux continuent à être scotchés à un vieillard qui a actuellement besoin de repos.

Malheureusement, Wade, c’est le Pds et le Pds, c’est Wade. Son fils Karim l’avait-il si bien compris au point de devoir créer la ‘’Génération du concret’’ ?

Tout indique en effet que le fils, dès le début de son entrée dans la scène politique, a voulu s’affranchir de son père. Il a voulu lui laisser son label et voler de ses propres ailes.

Aujourd’hui, les ennuis de Karim avec la Justice ont retardé considérablement la retraite politique de Wade. Le projet de revanche, ou mieux, de vengeance contre Macky Sall est en route. Wade semble livrer sa dernière bataille, celle qui devra lui permettre de mettre définitivement sur selle son fils.

C’est dire que le Pape du Sopi n’a aucune envie d’aller à la retraite politique.

Mais, les libéraux, eux, qu’est-ce qu’ils en pensent ?

Malheureusement, Madické Niang a été le dernier a apporté une réponse radicale de démarcation comme l’ont fait avant lui Fada, Jules Ndéné, Aïda Mbodj, Farba, Pape Diop, Baldé, etc.

Il ne serait pas juste de dire, tout de go, que c’est la présence de Wade qui les a fait fuir. Rien ne dit en effet qu’ils seraient là encore si ce dernier était parti. Ils ont prétexté pour la plupart le projet de dévolution monarchique, mais là aussi, rien ne dit qu’ils auraient accepté de se liguer derrière un autre. Les critiques contre Omar Sarr le coordonnateur en disent long.

Qu’à cela ne tienne, Wade, au lendemain de sa défaite, n’était pas fondé à continuer à diriger le navire libéral. Penda Mbow a au moins raison sur un pont : Il a un destin africain, mondial. Il devait rejoindre le groupe de sages dont le contient a besoin pour ses grandes orientations.

Au lieu de cela, Wade est resté aux commandes, surtout lorsqu’il a senti que Macky allait s’en prendre à son fils. Plus que la politique, c’est une question d’honneur. Il ne pouvait pas abandonner Karim à son sort. Il se devait d’être là, comme tout père. Et comme la machine du Pds est le seul appareil de combat en sa possession, il en use et en abuse, parfois.

Tout ceci pour dire quoi ?

Eh bien, nous restons convaincus que Macky est aussi responsable que Wade par rapport à ce qui se passe dans ce parti.

En déclarant la guerre au fils, le père s’est senti personnellement visé. Il se défend, à sa manière. Ce faisant, contrairement à ce qu’avancent certains, il ne peut pas abandonner présentement la politique. C’est sa seule arme. Et tant que le sort de Karim ne sera pas clarifié, il en sera ainsi. Il faudra compter avec Wade dans toutes les batailles.

En conséquence, ceux qui sont partis portent la responsabilité historique d’avoir abandonné un navire qui prend eau et de devoir laisser ‘’seul’’ son capitaine à qui ils doivent tout.

Ceux qui émettent des réflexions sur Wade ‘’oublient’’ le sort réservé à son fils et les menaces qui pèsent sur ses biens. On l’a attaqué, il est préoccupé à se défendre. Il n’a pas le temps aux ‘’civilités’’ politiques.

Si Macky avait voulu que Wade entre davantage dans la postérité, il l’aurait laissé tranquille. Or, cela n’a pas été le cas.

Alors, laissons à Wade le droit de se battre…pour sa défense.

Assane Samb
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