Avec ses 900 microgrammes au m3 de pollution, la situation de Dakar n’est pas enviable. D’ailleurs, les services météorologiques ainsi que sanitaires ont décrété l’alerte rouge face à cette situation qui dépasse les normes fixées par l’Oms de 880 microgrammes au m3 faisant une réelle menace sur la santé publique. Ce qui met en rogne les organismes de protection de l’environnement qui dénoncent la léthargie de l’Etat face à cette situation.
L’alerte rouge est toujours maintenue concernant les fines particules qui recouvrent Dakar depuis ce mardi. Déjà qualifiée de 2ième ville la plus polluée au monde, la capitale sénégalaise, avec ses 900 microgrammes par m3 dépasse de loin la norme fixée par l’Organisation mondiale de la santé (Oms) qui est de 20 microgrammes au m3 . Ce qui inquiète les défenseurs de l’environnement qui demandent à l’Etat de prendre des mesures face à cette situation qui fait peser des risques sanitaires aux populations.
A en croire Mokhtar Ba, président de la Plateforme pour l’environnement et la réappropriation du littoral, le Sénégal devrait déjà penser à prendre des mesures radicales pour lutter contre cette situation.
Ces mesures, soulignent-ils, doivent d’abord commencer avec l’interdiction aux enfants d’aller à l’école tant que ces fines particules demeureront suspendues sur nos têtes. Ensuite, relève-t-il, les autorités devaient mettre en place une circulation alternée des voitures avant même que ce seuil ne soit atteint.
D’ailleurs, s’indigne M. Ba, le Sénégal ne dispose même pas de politique respiratoire alors que ni la richesse, ni le pouvoir ne serviront à grand-chose si on ne parvient pas à bien respirer.